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Salariés et population réunis peuvent empêcher la fermeture de la raffinerie St Louis à Marseille !
dimanche 31 mars 2019 par l’ANC
Le plan de restructuration annoncé par l’industriel allemand Südzucker prévoit la suppression de 130 emplois en France dont 53 postes à l’usine Saint-Louis Sucre de Marseille, dans le 15e arrondissement.
Quand la lutte de la CGT soutenue par l’ANC pose les bonne questions : pourquoi accepter des suppressions d’emploi quand on peut faire autrement ?
Le groupe allemand Südzucker, propriétaire de St Louis sucre, vient d’annoncer la mise à mort de l’usine de Marseille (où serait « conservés » 5 emplois sur 58 !) alors que l’usine marseillaise est la seule à produire du sucre de canne bien indispensable dans différents secteurs dont l’alimentation, la pharmacie...
Le pire c’est que la canne à sucre des DOM/TOM est raffinée en Espagne !!
Pourquoi par défaut de rentabilité ? Bien sûr que non !
C’est toujours la logique des multinationales contre les peuples
De plus le capitalisme allemand veut imposer sa suprématie et les fermetures programmées (presque la moitié de la production du groupe) le sont très majoritairement en France et très minoritairement en Europe du Nord.
Et là le patronat ne peut argumenter sur le coût des salaires puisqu’il est de 26% plus élevé en Allemagne qu’en France !!!
En fait on veut nous refaire le coup de FRALIB. Ici, le groupe allemand veut baisser la production pour faire remonter le cours du sucre et privilégier le sucre issu de la betterave car c’est une grosse production allemande.
Outre que c’est une stratégie qui est mortelle pour l’emploi et pénalise les consommateurs qui paieront demain le sucre de plus en plus cher, elle est aussi hasardeuse car d’autres pays en Europe ont imité le groupe allemand et du coup il y a risque chronique de surproduction de betterave. Cela pose la question de la cohérence de la gestion de la filière française dans son ensemble et de la protection de nos productions.
Peut-on accepter que ni Haribo ni Coca-Cola, par exemple, gros consommateurs ne soient plus clients d’une usine qui se trouve très près d’eux ?
Peut-on accepter que demain la production soit totalement importée d’Allemagne et que le sucre produit en France soit raffiné hors du territoire pour être ensuite importé ?
Peut-on accepter cette nouvelle casse de l’emploi dans les quartiers Nord mais aussi ses répercussions sur l’activité du port de Marseille ?
NON bien sûr !
Aucun combat n’est perdu d’avance d’autant que les salariés, depuis plusieurs années déjà, ont avancé un projet alternatif de développement de l’entreprise.
- ➢ Mettons l’usine sous la protection des salariés et de la population.
- ➢ Exigeons de l’état qu’il prenne ses responsabilités et cesse ses larmes de crocodile,
- ➢ Exigeons la nationalisation de la filière sucre, c’est-à-dire sa réquisition par l’État afin qu’il confie la gestion aux salariés et à la population.
Les FRALIB l’ont imposé, pourquoi pas ici aussi ?