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Parler du wokisme, est-il d’actualité ?
mardi 8 avril 2025 par Francis Arzalier (URC)

Le grand méchant Trump est toujours un sujet favori de nos maîtres à penser médiatiques.
Il rejoint le « fébrile » Poutine au Panthéon des « menaces existentielles » qui nous enserrent.
Et il est vrai que ce personnage états-unien, grossier, vulgaire, imbu de l’idée que les USA ont reçu de je ne sais quel Dieu la mission de dominer le monde et d’exploiter les richesses des peuples.
Le grand méchant Trump est toujours un sujet favori de nos maîtres à penser médiatiques.
Il rejoint le « fébrile » Poutine au Panthéon des « menaces existentielles » qui nous enserrent.
Et il est vrai que ce personnage états-unien, grossier, vulgaire, imbu de l’idée que les USA ont reçu de je ne sais quel Dieu la mission de dominer le monde et d’exploiter les richesses des peuples.
Le problème est que ces diatribes enflammées sont parfaitement irrationnelles, et s’en prennent à tout ce que prône le Président US, même quand cela relève du simple bon sens politique. Ainsi quand il prône pour son pays le retour aux taxes douanières pour protéger les emplois locaux, mais aussi quand il veut interrompre les ravages intellectuels du Wokisme, un néologisme anglo-saxon, pour exprimer ce qu’en français on nommait la conscience qu’il existe des inégalités sociales.
Une évidence, certes, encore faut-il en discerner les causes, exploitation de ceux qui n’ont rien par ceux qui ont trop, et qu’on nomme depuis des siècles le Capitalisme.
Au lieu de ce constat de bon sens, le Wokisme aux USA met en relief des inégalités réelles ou imaginaires d’ordre sexuel, ou ethnique.
Les dimensions sexuelles du wokisme
Il y a quelques décennies, Simone de Beauvoir, une des intelligences françaises les plus libres, enrichit les féminismes militants qui s’étaient développés dans notre pays depuis l’effritement du Moyen Âge catholique, en affirmant cette vérité indéniable : « 0n ne naît pas femme, on le devient, par l’éducation, la culture, et les préjugés sexistes qu’elles portent. »
Elle disait donc à ses contemporains, hommes et femmes, que les luttes pour l’égalité entre les sexes, loin de s’opposer à la nécessaire lutte de classes, devait s’y insérer pour aboutir à une société plus juste.
Puis vint la contre-révolution idéologique de la fin du XXème siècle qui balaya en tsunami les opinions occidentales, les imprégnant grâce aux milliards investis depuis l’Empire États-unien d’idées prétendument « post-modernes », souvent qualifiées de Wokisme. Il s’agissait essentiellement d’éradiquer au maximum les « vieilles » croyances marxistes, l’explication scientifique des phénomènes sociaux et de l’histoire des humains et leurs nations par les antagonismes de classe.
Le « post modernisme » contre la lutte de classe
Ces croyances « post-modernes « utilisent les diverses injustices sociales persistant dans nos sociétés du XXIème siècles minorant ou niant les progrès accomplis grâce aux luttes sociales et politiques, en de véritables caricatures du féminisme à l’antiracisme du passé.
Car des discriminations existent certes encore entre hommes et femmes, entre Blancs et « non-blancs », entre handicapés et « non-handicapés », etc. etc.
Mais il est de faire comme si ces disparités néfastes avaient les mêmes conséquences pour la milliardaire Bettencourt et la SDF de sa rue, pour l’éboueur algérien sans papiers des rues parisiennes et leurs PDG-exploiteurs, qui sont parfois d’ailleurs aussi nés au sud de la Méditerranée.
L’objectif des officines idéologiques, qu’elles émanent du milliardaire Soros ou de la CIA, est clair : balayer des esprits ces « jalousies » des classes défavorisées, qui sont selon eux d’un autre siècle, la société ne se divise plus qu’en minorités opprimées qui sont porteuses d’avenir, et les majorités qui les oppriment.
Ahurissante inversion des responsabilités sociales : la minorité que forment aux USA Trump, Ewon Musk, Bezos et autres patrons mondiaux des GAFAM deviennent ainsi la minorité menacée !
Les « post modernes » contre l’idéal démocratique
On l’a peu souligné, il faut donc le redire plus fort : cette idéologie woke est d’abord un retour assumé des croyances anti-démocratiques. Affirmer que toute minorité (fut elle imaginaire en ce qui concerne les femmes !) a par définition raison contre la majorité, est nier l’idéal de démocratie, qui a conquis les opinions de nos pays en quelques siècles, et s’affirme par le suffrage universel.
Le post modernisme contre la raison
Cette idéologie ne s’embarrasse pas de logique, en présentant comme minorités opprimées l’ensemble des peuples non-blancs ou non-occidentaux, qui sont pourtant les plus nombreux, les femmes qui sont pourtant majoritaires, et les individus LGBT, dont l’identité doit être respectée, mais trop souvent érigés indument en modèle social.
De même qu’est irrationnelle pour le moins la mode médiatique actuelle qui fait de tout homme accusé sans autre preuve d’agression sexuelle un coupable à vilipender, et de toute femme accusatrice une victime.
Post modernisme et idéologie de l’impérialisme
Cette « nouvelle » vulgate n’hésite pas à faire des États Unis d’Amérique le lieu de naissance de l’antiracisme, du féminisme et de l’égalitarisme social. Ce qui relève au mieux de l’ânerie historique, tant la société Étatsunienne, née d’une colonisation exterminatrice des Amérindiens, et devenue puissance impérialiste par l’esclavage des Africains, le racisme toujours actuel à l’encontre des immigrés et par les guerres successives sur le sol des autres, est encore aujourd’hui pétrie de ces héritages nauséabonds.
Le post modernisme contre les lois de la nature
Les tenants de cette idéologie se targuent volontiers de leur proximité avec les défenseurs Verts de la Nature et de la diversité biologique menacées selon eux par les activités humaines.
Ce qui relève de l’escroquerie intellectuelle, quand on sait qu’ils nient les différences de genre, et les affirment inventées par les préjugés inclus dans les systèmes éducatifs et les règles sociales.
Nous avons eu droit à un exemple parfait début avril, quand Madame Borne cherchant à montrer son efficacité au Ministère de l’Éducation, a claironné dans les médias cette annonce bouleversante : les élèves de sixième seront dès cette année astreints à un contrôle des capacités physiques.
Et la journaliste l’annonçant sur une chaîne qui se dit encore « service public d’information » a expliqué en guise de justification de la mesure que les tests, partiels jusqu’ici, révélaient une disparité néfaste entre garçons et filles, la majorité de ces dernières courant moins vite et sautant moins loin que les garçons, en ajoutant que c’était « pour des raisons culturelles » ! [1]
Ce déni total des différences physiologiques entre les sexes montre à quel point les déviations wokistes ont contaminé nos « faiseurs d’opinion » après ceux des États Unis.
Cette distorsion idéologique revient à nier l’attirance physique et intellectuelle de tout individu pour celui de sexe opposé, alors que cette attraction est la dimension la plus forte de l’identité humaine, comme le démontrent la littérature et l’art. Nos post modernes poussent plus loin la négation de l’identité humaine, en promouvant la transsexualité, jusqu’à prôner l’amputation chirurgicale ou chimique des organes sexuels.
Comment s’étonner après cela de constater en réaction dans nos sociétés occidentales le surgissement d’un « virilisme » malsain et régressif, clamant la haine des femmes, sur les « réseaux sociaux » !
En fait, ce soi-disant post modernisme est une régression de la pensée occidentale, prétendant effacer ces révolutions que furent il y a quelques siècles ou millénaires l’invention de l’idéal démocratique, le rationalisme cartésien, et l’héritage révolutionnaire de 1789-93, 1871 et 1917.
[1] Alors que la science nous apprend : L’accroissement en force le plus élevé est, chez la fille vers 11,5 à 12,5 ans (avant puberté) et entre 14,5 et 15,5 ( ans chez le garçon un an après le pic de croissance).
– Jusqu’à 10 ans, la force est identiquentre garçons et filles.