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Commémoration ou réécriture de l’histoire
samedi 8 juin 2024 par Francis Arzalier (ANC)
Grand spectacle commémoratif ce 6 juin en souvenir du Débarquement des Alliés anglo-saxons en Normandie, avec des troupes de petits enfants des écoles qui chantent ( faux ) une version remaniée pour le Président Macron de la célèbre chanson sur la « douce France ». Et la mairesse de Saint Lo venue exprimer, à juste titre, les trois cent cadavres de civils écrasés par les bombes américaines comme s’ils étaient des soldats. Car il y eut à l’occasion plus de morts sous les décombres de la prison de la ville, où certains étaient enfermés pour leurs liens avec la Résistance française, que dans la caserne où campait la Wehrmacht. Une introduction commémorative qui a permis ensuite au Président Macron de faire une grandiloquente intervention selon son habitude, sauf que c’est en pleine débâcle annoncée de sa liste électorale.
Rien de nouveau, dira-t-on, dans ces cérémonies mémorielles, qui depuis des siècles voient les responsables des États dérouler les symboles qui font le récit national.
Sauf qu’à cette occasion, l’utilisation politicienne de la mémoire des événements aura atteint des sommets dans le travestissement des faits, dans le mensonge historique. Ce qui ne relève pas du symbole, mais de la forfaiture manipulatrice.
Passe encore que tout ait été organisé grâce au rouleau compresseur médiatique en pleine semaine électorale, au profit des candidats Macroniens en perdition. Mais surtout les commémorations ont été organisées pour déformer la réalité du débarquement allié en Normandie et la dévier en preuve que la Libération de l’oppression nazie a été du seul fait du grand allié états-unien. C’est ainsi que la venue à cette occasion du Président Biden à l’aéroport d’Orly a amené nos dirigeants à bloquer délibérément la circulation dans la capitale, comme si la France ignorait encore l’usage des hélicoptères. Dans un flot de discours oubliant qu’aucun débarquement n’aurait pu réussir sans l’appui des Résistants français qui ont empêché par les sabotages et les combats l’arrivée sur les côtes normandes de renforts allemands.
Plus pernicieux encore, pour exprimer la volonté Macronienne de devenir leader européen au service de la stratégie des USA, notre monarque exclut de la commémoration tout représentant de la Russie qui y était conviée par Chirac, et y fait parades le bouffon tragique Ukrainien Zélinski.
Une réécriture des faits qu’on peut dire révisionniste :
Elle nie la participation majeure de l’Union Soviétique et du peuple russe à la coalition antinazie : doit-on redire que 75 pour cent des pertes allemandes avant l’été 44 avaient eu lieu sur le front Est, au prix de millions de morts russes de Stalingrad à Koursk, et que ce débarquement tant demandé en France n’aurait pu avoir lieu sans ces sacrifices russes préalables ?
Pire insulte encore pour les morts de juin 44, la présence de Zélinski que les médias encensent comme exprimant la France d’aujourd’hui en guerre contre la Russie. Sauf qu’ils oublient de préciser qu’en juin 1944 en Normandie, il y eut bien quelques soldats ukrainiens, venus en renfort des provinces françaises occupées. Ils portaient l’uniforme de la SS ou la Whermacht, ils étaient de ces nationalismes ukrainiens devenus supplétifs des envahisseurs Nazis de l’URSS, les gens de Bandera que les amis de Zélinski célèbrent aujourd’hui à Kiev.
Cette distorsion de l’histoire assumée par nos médias aux ordres du Pouvoir d’État va jusqu’au ridicule. Dans son désir de valoriser les seuls soldats États-uniens, ils occultent le fait qu’il y avait dans le débarquement plus de soldats britanniques qu’Américains, et que parmi les jeunes morts tombés sur les plages normandes, nombreux étaient Canadiens, Australiens, voire des « Français libres »
Décidément cette fin de règne de Macron va s’achever dans la forfaiture et la boue. Dommage que cet effondrement moral, politique et électoral, se fasse trop souvent au profit d’une extrême-droite, qui n’a pas beaucoup d’efforts à déployer pour être plus crédible que Macron et ses sbires. Il serait temps de balayer cette fange.