Accueil > International > Défendre la liberté d’expression des communistes en Europe, c’est résister au (...)
Défendre la liberté d’expression des communistes en Europe, c’est résister au processus de fascisation du continent !
vendredi 20 septembre 2019 par ANC.COM
Chères et chers camarades,
Le Parlement européen vient d’adopter une déclaration affirmant notamment que le Parlement :
17. se dit préoccupé par le fait que des symboles de régimes totalitaires continuent à être utilisés dans les espaces publics et à des fins commerciales, tout en rappelant qu’un certain nombre de pays européens ont interdit l’utilisation de symboles nazis et communistes ;
18. constate que le maintien, dans les espaces publics (parcs, places, rues, etc.) de certains États membres, de monuments et de mémoriaux glorifiant les régimes totalitaires ouvre la voie à la dénaturation des faits historiques relatifs aux conséquences de la Seconde Guerre mondiale ainsi qu’à la propagation d’un système politique totalitaire ;
(Source : http://www.europarl.europa.eu/doceo/document/RC-9-2019-0097_FR.html)
C’est pourquoi l’ANC a décidé de prendre fait et cause pour l’initiative du PRCF, des JRCF et du CISC qui proposent de signer un texte rédigé en urgence face à cette nouvelle offensive fascisante et anticommuniste. Merci à tous les militants de l’ANC de nous faire un retour rapide confirmant leur accord sur ce texte.
Relayant les fascisants régimes d’Europe de l’Est (Ukraine, Pays baltes, Pologne, Hongrie…) qui persécutent les partis communistes tout en s’acoquinant avec des nostalgiques de Hitler, le « Parlement » européen a entrepris d’interdire comme « totalitaires » les symboles du communisme historique. Sans le dire explicitement, il vise la faucille et le marteau, l’étoile rouge, l’effigie du Che et d’autres emblèmes signifiant la lutte révolutionnaire contre le capitalisme, le fascisme et l’impérialisme, pour le progrès social, le socialisme et le communisme.
Pour cela, les euro-parlementaires anticommunistes amalgament scandaleusement les monstrueux régimes nazi-fascistes à leurs principaux ennemis (vainqueurs) : l’Union soviétique, sa glorieuse Armée rouge ouvrière et paysanne et les partisans communistes qui, des Brigades internationales d’Espagne aux plaines de Biélorussie en passant par les maquis de Grèce, de Yougoslavie, d’Italie et d’ailleurs, furent partout, et au prix des sacrifices les plus élevés, le fer de lance de la lutte armée et de la victoire antifasciste.
Honte à ces euro-parlementaires qui, tout en se déclarant les garants de la « démocratie européenne » (sic), confondent dans l’opprobre le Troisième Reich exterminateur et l’Armée rouge libératrice, dont les sacrifices sans égal, de Stalingrad à Koursk en passant par Leningrad, permirent au drapeau rouge frappé de l’emblème ouvrier et paysan de flotter victorieusement sur le Reichstag nazi.
Honte à la droite française qui, tout à sa revanche sur le communisme français et sur les conquêtes sociales qu’il a permises en 1936, 1945 et 1968, oublie la phrase du Général De Gaulle déclarant en 1946 : « les Français savent que la Russie soviétique a joué le rôle principal dans leur libération ».
Honte aux idéologues et aux politiciens hypocrites qui, sous couvert d’« anti-totalitarisme », détruisent le pluralisme politique dont ils se réclament et s’acharnent sur les défenseurs conséquents des travailleurs, de la paix, des libertés démocratiques et de la souveraineté des nations que demeurent les communistes. En s’attaquant aux communistes, le but de ces fascisants personnages déguisés en démocrates est en réalité de briser la résistance populaire qui monte dans toute l’Europe contre la dictatoriale UE supranationale du grand capital,
Nous, militants communistes, progressistes, antifascistes, patriotes véritables, internationalistes, syndicalistes de lutte, déclarons que nous ne reconnaissons pas le droit au « parlement » européen représentatif d’une minorité des habitants du continent de rogner la liberté d’expression et que nous continuerons d’honorer comme il se doit les emblèmes du communisme combattant ainsi que tous les Résistants antifascistes.
Nous appelons tous les vrais démocrates européens à se dresser tous ensemble contre la chasse aux sorcières anticommuniste continentale qui, encouragée par l’UE en marche vers la régression sociale généralisée et par l’OTAN en quête de revanche militaire sur le peuple russe, fait partout et toujours le lit du fascisme qui frappe ensuite TOUS ses opposants, comme l’a démontré l’expérience historique, en France et partout ailleurs.
Comme le disait Martin Niemöller [1] (pourtant peu suspect de philocommunisme !) : « Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »
Nous appelons les élus véritablement démocrates, notamment les maires progressistes, à réagir offensivement à l’euro-agression anticommuniste contre les libertés de tous en honorant un maximum de lieux et d’édifices publics du nom des communistes tombés pour rendre à la France et à l’Europe l’indépendance et la liberté, à honorer notamment les ministres communistes qui, à la Libération, donnèrent à notre pays les plus grandes avancées sociales de son histoire, à saluer la mémoire des héros de Stalingrad et des martyrs des luttes anticoloniales.
Nous appelons aussi tous les groupes qui se réclament du communisme à se regrouper autour des monuments commémorant les sacrifices des martyrs de la Résistance pour rappeler aux euro-parlementaires scélérats ainsi qu’à tous les fourriers de l’euro-fascisation et des guerres de l’OTAN en préparation, le mot de Brecht : « il est toujours fécond le ventre dont a surgi la Bête immonde ».
Et ce « ventre » hideux a plus que jamais pour nom exploitation capitaliste, oppression impérialiste, euro-fascisation, formatage antisoviétique, euro-maccarthysme et anticommunisme.
[1] Emil Gustav Friedrich Martin Niemöller, né le à Lippstadt et mort le à Wiesbaden, est un pasteur, théologien allemand et créateur de l’Église confessante.