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Résumé des questions économiques et sociales : semaine n° 84 du 29 aout 2022
vendredi 2 septembre 2022 par PRC
Crèches : Sécurité des enfants en danger ! L’arrêté du 29 juillet 2022 relatif aux professionnels autorisés à exercer dans les crèches a été publié le 4 août dernier au Journal Officiel.
Le gouvernement autorisera à compter du 31 août 2022 le recrutement de personnels non qualifiés et non diplômés au sein des crèches.
La Fédération CGT des services publics dénonce un recul sans précédent pour la qualité d’accueil et la sécurité des enfants en crèche, ainsi qu’une attaque sans concession de la reconnaissance des qualifications des agents.
C’est en ce sens que le syndicat a alerté par courrier Adrien Taquet, Charlotte Caubel et Elisabeth Borne en mars et mai dernier. Les lettres sont restées sans réponse… jusqu’au 11 août où E. Borne informait qu’elle transmettait au Ministre des solidarités ! Le décret était déjà publié !
Quel mépris pour la voix des professionnels qui dénoncent plus que jamais la déqualification de leur métier.
Craintes des professionnels, inquiétude des parents !
Dans un secteur déjà dévasté par la pénurie de professionnels, il s’agit d’une véritable offensive du gouvernement contre la reconnaissance des qualifications des agents, déjà en sous-effectifs et sous-payés.
Rappelons qu’au 1er janvier 2022, le passage en « sous » catégorie B des auxiliaires de puériculture a été effectué au rabais par le précédent gouvernement.
Alors qu’Elisabeth Borne, dans son discours de politique générale, annonçait la création de 200 000 places de crèches pour répondre aux besoins de la population, aurait-elle oublié que plus personne ne veut travailler dans les crèches et que les personnels actuels en démissionnent plus que jamais ?
Dans plusieurs villes de France, des places d’accueil ferment faute de professionnels.
Il est urgent de revaloriser les salaires et non de permettre à des personnels non qualifiés d’y travailler avec des salaires de misère.
Économiser sur l’embauche d’agents diplômés et qualifiés va inexorablement dégrader le service public de la petite enfance.
Le fait que remédier à court terme à la pénurie de professionnels ne doit pas engendrer une dégradation de la qualité d’accueil des enfants ou être synonyme d’une mise en danger de ces derniers et des agents qui en ont la responsabilité et la charge.
S’il y a pénurie, c’est parce que les cadres d’emploi et les conditions d’exercice du métier ne sont plus attractifs.
Pour un véritable service public de l’enfance, il est nécessaire d’augmenter le nombre de centres de formation publics sur tout le territoire, de recruter massivement des professionnels, de reconnaître la pénibilité de ce travail et de revaloriser immédiatement leurs salaires.
La CGT et les agents restent plus que jamais déterminés à agir pour le bien-être et la sécurité des enfants, pour des établissements d’accueil et un service public de la petite enfance de qualité, pour des conditions d’exercice respectueuses des professionnels, pour des salaires décents, pour une politique de la petite enfance ambitieuse et respectueuse des droits fondamentaux des enfants porteurs de l’avenir de notre société.
Orpea : Tout changer, pour que rien ne change ?
Telle semble être la devise du tristement célèbre leader européen des maisons de retraite du secteur privé lucratif qui annonce un remaniement de son organigramme tout en supprimant la prime d’intéressement des salariés.
Suite aux fracassantes révélations de maltraitance des résidents et des personnels de ses Ehpad, le groupe a réagi en annonçant un classique remaniement de son organigramme directionnel et en supprimant au passage la prime d’intéressement (environ 700 euros/an) pour l’ensemble de ses salariés.
Une manœuvre de « compensation », selon l’UFSP-CGT, pour provisionner, entre autres, les 55,8 millions d’euros réclamés par la Caisse nationale de la solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui, le 29 juillet, a mis en demeure Orpea pour fraude aux aides publiques à la dépendance !!!
Changer le papier peint.
Doublement épinglée par une enquête sénatoriale et par un rapport interne (qui ont confirmé les accusations de fraude à l’argent public, au code du travail et la mauvaise prise en charge des résidents), Orpea se contente de « changer le papier-peint » , estime l’UFSP-CGT. Le jeu de dupes vaut son pesant de couches-culottes et de demi-biscuits.
Nouveaux entrants à son conseil d’administration, Guillaume Pépy, ancien Pdg de la SNCF et Laurent Guillot, ex-DGA de Saint-Gobain, aujourd’hui appelés à diriger Orpea en remplacement de Philippe Charrier pour mettre en œuvre une « grande transformation » et réaffirmer Orpea comme « société humaniste, proche de l’humain » !!!
Hôpitaux en Mayenne : "Les restrictions budgétaires mettent en danger les personnels et la population".
Face à la baisse des budgets alloués par l’État aux hôpitaux mayennais et estimant que cela met en danger personnels et patients, les syndicats CGT et FO ont fait un signalement au procureur de la République.
Au centre hospitalier de Laval, les personnels soignants, techniques et administratifs ne peuvent plus faire leur travail comme ils le voudraient. Les restrictions budgétaires imposées par l’État les mettent en danger professionnellement, physiquement et psychologiquement.
Cette action des deux syndicats, à laquelle la CFDT n’a pas voulu s’associer, vise à mettre l’État devant ses responsabilités.
Si, à cause des heures de travail à rallonge et à la fatigue que cela induit, un infirmier se trompe dans la posologie ou l’administration d’un médicament, si un médecin ne fait pas le bon diagnostic et que cela entraîne un drame, nous aurons alerté et ces professionnels ne pourront être mis en cause.
110 lits fermés cet été
Cet été, à l’hôpital de Laval, 110 lits ont été fermés aux urgences, en psychiatrie, en pédiatrie, en néonatologie, en soins de suite de rééducation et en réa. « Par expérience on sait très bien que nombre d’entre eux vont disparaître. Ça a été le cas du service néphrologie qui n’a jamais ré-ouvert après des fermetures dites provisoires », rappelle la représentante de la CGT.
Une manifestation en prévision
Les deux syndicats préparent une manifestation pour la rentrée et lancent un appel « pas seulement aux personnels mais aussi aux Mayennais, aux Français, car c’est de la préservation de leur système de santé qu’il s’agit ».
Forêts en feu : Les responsabilités du gouvernement !
Depuis plusieurs années, la Fédération Nationale Agro-alimentaire et Forestière CGT dénonce le projet réactionnaire, austéritaire et climaticide de démantèlement de l’Office National des Forêts qui sacrifie des milliers d’emplois, casse les statuts et les couvertures conventionnelles. Cette stratégie signifie la mort du service public forestier, de l’entretien et de la maîtrise de nos forêts. Dans un environnement forestier en perdition, la sécheresse de cet été s’inscrit dans la succession de crises écologiques dues à un développement anarchique, inhérent au capitalisme.
Aucune région de notre pays n’est épargnée. Nos forêts sont en feu et le gouvernement cherche des boucs émissaires, allant jusqu’à culpabiliser les populations. Il fait tout pour cacher ses responsabilités dans la gabegie générale. Une myopie volontaire qui ne sert qu’à cacher les conséquences de la casse de nos services publics, le désengagement d’une politique forestière nationale forte et ambitieuse et une activité économique capitaliste mortifère.
Depuis des années, le gouvernement casse l’Onf à coups de plans anti-sociaux, du non-remplacement des départs en retraite et la suppression de 500 postes en 2021, du contrat d’objectifs qui prévoit une nouvelle réduction des effectifs au projet de filialisation qui accélère la privatisation des activités concurrentielles et abandonne de nombreuses autres activités.
Rien n’est fait pour renforcer les services de défense des forêts contre les incendies (Dfci) dans leurs activités d’entretien, de surveillance et de contrôle des réglementations. Ces mesures ont précipité nos forêts dans le gouffre. La privatisation de nos forêts s’est encore accentuée ces dernières décennies. Elle représente déjà les trois quarts de la forêt métropolitaine, soit près de 11 millions sur les 15 millions d’hectares forestiers, des enclosures privatisées par des milliardaires en recherche de safari prolifèrent et interdisent toute réelle protection organisée.
La FNAF-CGT s’est toujours prononcée pour renforcer et étendre le champ d’intervention de l’Onf, augmenter ses moyens humains, matériels et financiers. Il doit redevenir l’outil de la maîtrise publique de l’exploitation du patrimoine forestier national dans son ensemble répondant à ses multiples missions : sociale de gestion des forêts, de leur culture et de leur entretien, créatrice d’emplois qualifiés, rémunérant les savoir-faire et qualifications et permettant de revitaliser des zones rurales ; écologique et de préservation de l’environnement ; industrielle fournissant des matières premières de qualité pour la production de bois aux industries de transformation et combattant ainsi une balance commerciale en déficit abyssal ; récréative permettant à la population de jouir des forêts pour ses loisirs en toute sécurité.
L’Onf doit redevenir le service public de l’exploitation et de la gestion des forêts domaniales, communales et privées par la mise en place d’une régie directe sur tout le territoire national.
Lycées Professionnels : Une double tutelle menaçante !
La double tutelle, auprès du ministre du Travail et du ministre de l’Éducation Nationale, de la ministre déléguée, chargée de l’enseignement et de la formation professionnels, alimente les craintes quant à l’avenir de la voie professionnelle sous statut scolaire, de ses personnels et de ses élèves. La mise en place de cette double tutelle révèle les intentions du gouvernement de réformer l’enseignement professionnel sous statut scolaire pour le rapprocher de l’apprentissage, favorisant ainsi la mixité des publics, éléments qui participent à la dégradation des conditions de travail des personnels et à la fragilisation du statut des PLP (Professeur de Lycée Professionnel).
D’ailleurs, Carole Grandjean, à peine nommée à ce poste, a repris les annonces du président Macron en déclarant vouloir entreprendre "une réforme des lycées professionnels sur le modèle de l’apprentissage".
En clair, de la main d’ouvre bon marché directement à disposition des entreprises capitalistes !
Les organisations syndicales (CGT Éduc’action, CNT-FTE, SNALC, SNUEP-FSU, SUD Éducation, SE-UNSA) réunies en intersyndicale nationale de la voie professionnelle s’inquiètent de cette décision qui s’apparente à la volonté de limiter les objectifs de l’enseignement professionnel à l’employabilité immédiate au détriment d’une formation globale et équilibrée à un métier et de sa mission émancipatrice. La proposition de doubler les PFMP (Période de Formation en Milieu Professionnel) en terminale ne pourrait qu’amplifier le brouillage entre les différents statuts des jeunes et signerait un renoncement inacceptable du ministère quant à son objectif d’élévation du niveau de qualification de tous les jeunes. Par ailleurs, nos organisations s’opposeront à toute remise en cause du statut des PLP et à toutes nouvelles suppressions de poste.
Dès la rentrée, les organisations syndicales (CGT Éduc’action, CNT-FTE, SNALC, SNUEP-FSU, SUD Éducation, SE-UNSA) engagent les collègues à la plus grande vigilance contre ces projets. Des actions et mobilisations d’ampleur seront engagées pour maintenir l’enseignement professionnel dans l’Éducation Nationale afin de garantir aux élèves l’accès à des certifications professionnelles par un diplôme pour une insertion professionnelle durable et des poursuites d’études réussies pour les élèves.
Fast Despatch Logitics : Le mépris d’Amazon pour ses sous-traitants !!!
Les 1.700 salariés du groupe Fast Despatch Logistics se retrouvent du jour au lendemain sans emploi, sans salaire, sans nouvelle concrète de leur employeur, sans réaction de quiconque, si ce n’est un modèle type à remplir de demande volontaire de démission sans plus d’explication et dans le détournement de la loi, que font les pouvoirs publics ?
C’est malheureusement la triste réalité que subissent ces salarié-e-s de seconde ligne qui livraient à domicile tout achat effectué par internet sur la plate-forme numérique du géant Amazon aux profits exponentiels durant les périodes de confinement, se retrouvent aujourd’hui sans travail mais surtout sans interlocuteur au siège de leur entreprise ni même dans les agences d’Ile de France, Nantes, Bordeaux, Strasbourg et Marseille.
Depuis le 9 août 2022, Fast Despatch Logistics, groupe de plus de 5.000 salariés en Europe, a arrêté son activité de livraison de colis dans l’hexagone et ne fournit plus de travail à ses salariés. Pourquoi cette entreprise a fait le choix de délaisser l’entretien de ses véhicules et, progressivement, de ne plus payer ses salariés ces derniers mois, sans dire mot ?
Stratégie décidée du donneur d’ordre ; la FNST CGT dénonce cette situation inacceptable que subissent ces milliers de salariés ainsi que leurs familles et s’engage aux côtés de ces travailleurs pour que leurs droits soient respectés.
Précarité : Le coût de la vie étudiante explose !
Selon l’Union nationale des étudiants de France (Unef), le budget nécessaire pour l’année scolaire 2022 augmente de près de 6,5%, soit 428 euros de plus en un an. La précarité des jeunes en formation et en insertion est palpable, le montant des bourses ne suit pas, la prime rentrée de 100 euros annoncée par le gouvernement ne suffit pas.
Avec l’inflation et l’augmentation des prix de la vie courante, les syndicats étudiants font les comptes et interpellent le gouvernement à la veille de la rentrée du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron.
Dans leur dernière enquête sur le coût de la vie étudiante publiée mi-août, l’Unef avance des chiffres alarmants : « Une augmentation globale de 6,47% qui varie selon les postes de dépenses mais est toujours orientée à la hausse, ce qui représente un budget supplémentaire de 428,22 euros par rapport à la rentrée 2021 », soit 35,70 euros de plus par mois.
C’est à Paris (1 332,52 € de reste à charge), Nice (1 113,73 €) et Lyon (1 089,48 €) que la vie étudiante est la plus chère.
Au logement et à l’alimentation s’ajoutent les frais d’inscriptions obligatoires : 170 euros en licence, 243 euros en master pour les étudiants français et européens.
Depuis 2018, ils s’élèvent à 1 170 euros et 2 770 euros pour les étudiants étrangers hors-UE.
Selon l’Unef, en cinq ans, le coût de la vie courante pour un jeune en formation a progressé de 16,8%.
« La réponse du gouvernement a été de réformer l’aide personnalisée au logement, APL, soit une perte de 63 euros par mois, affirme la porte-parole de l’Unef. En janvier, le gouvernement a accordé 150 euros de prime inflation, aujourd’hui, il promet une prime rentrée de 100 euros, mais pour le syndicat étudiant, ce qu’il faut vraiment, ce sont des mesures structurelles ».
Système boursier à bout de souffle
La pandémie et l’inflation ont exacerbé la crise étudiante, les queues devant les points de distribution alimentaires n’ont pas disparu avec la fin du confinement.
« Si la crise du Covid-19 et aujourd’hui l’inflation aggravent les choses, il faut cesser de croire que ce sont les seuls facteurs d’explication ».
« Il y a toujours des étudiants qui ont faim et doivent travailler, acceptent des emplois précaires pour pouvoir manger et se loger de manière digne », constate aussi le collectif jeunes de la CGT.
La CGT a publié en juin un plan pour la jeunesse, et l’une des mesures phares proposée est la création d’une allocation d’autonomie modulable pour garantir des conditions dignes d’existence, d’études et d’entrée dans la vie active. Une demande également portée par l’Unef.
La présidente du syndicat étudiant dénonce un « système d’aides sociales des étudiants à bout de souffle ». et juge nécessaire de réformer le système boursier.
Près de trois étudiants sur quatre sont exclus du système de bourses, et près d’un tiers des boursiers (31,8 %) sont cantonnés à l’échelon minimum et perçoivent 103,20 € par mois, tandis que l’échelon maximum (qui concerne moins de 7 % des boursiers) équivaut à 567,90 € par mois.
« Prendre en compte la situation économique des parents n’est pas toujours adapté quand on sait que de nombreux étudiants ne sont pas soutenus financièrement par leur famille. Les critères de nationalité non plus ».
Tout comme la CGT, l’Unef demande mise en place d’une allocation d’autonomie pour les jeunes en formation ou en voie d’insertion.
Elle l’estime à 1 102 euros par mois : de quoi vivre, se loger, se soigner, sortir, et étudier sereinement. Et pour se déplacer, le syndicat étudiant prône la gratuité des transports.
Electricité : Le prix de gros de l’électricité en France dépasse 1 000 euros le mégawattheure, contre 85 euros il y a un an.
Dans une semaine folle pour les cours de l’énergie en Europe, les prix de gros de l’électricité pour 2023 en Allemagne, Belgique, et en France ont battu vendredi de nouveaux records à respectivement 850 euros et plus de 1.000 euros le mégawattheure (MWh).
Il y a un an, les prix étaient pour ces deux pays d’environ 85 euros/MWh. Plusieurs causes sont à l’origine de l’explosion des cours, à commencer par le tarissement des flux de gaz russe vers l’Europe depuis le début de la guerre en Ukraine (nombre de centrales thermiques utilisent du gaz pour générer de l’électricité), et l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires français d’EDF, notamment en raison d’un problème de corrosion.
En France, seuls 24 des 56 réacteurs nucléaires d’EDF fonctionnent en ce moment, notamment en raison d’un problème de corrosion, ce qui réduit la production électrique française à un niveau historiquement bas.
Pour décembre prochain spécifiquement, le mégawattheure d’électricité s’échange déjà à plus de 1 600 euros, un niveau extraordinaire.
« En 20 ans, les tarifs de l’électricité ont augmenté de plus de 70 % en France ».
Toutes les hausses d’électricité actuelles sont liées à la façon dont a été bâtie l’Europe énergétique au service du capital. Les hausses, alourdies par la guerre en Ukraine, ne sont dues ni à une augmentation de la demande d’électricité, ni à une augmentation des coûts de production, mais à la libéralisation à outrance du secteur électrique qui a imposé un prix de marché arrimé au cours mondial du gaz et du charbon et au prix européen du CO2.
Comme d’habitude en système capitaliste, ce sont les populations les plus précaires de notre pays qui subiront les retombées néfastes des luttes impérialistes mondiales.
Fin de l’abondance pour la rentrée (dixit Macron) : Pour ceux qui produisent les richesses, pas pour les entreprises capitalistes !!!
Les dividendes versés par les entreprises atteignent des niveaux records !
Selon le rapport trimestriel du gestionnaire d’actifs Janus Henderson, publié mercredi 24 août, 544,8 milliards de dollars ont été reversés aux actionnaires par 1 200 entreprises au deuxième trimestre, c’est-à-dire entre avril et juin 2022.
C’est un nouveau record au niveau mondial. Au cours du deuxième trimestre les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 11% par rapport à la même période l’an passé pour atteindre 544,8 milliards d’euros, après un début d’année déjà faste.
En effet, le premier trimestre, réputé normalement calme, selon le rapport Janus Henderson, avait lui aussi affiché un record de 11%. Il va sans dire que les 1 200 entreprises qui ont distribué cet argent ont réalisé l’année dernière des profits colossaux.
Quatre entreprises françaises dans le top 20
Ces résultats signifient que la croissance s’est élevée de plus de 19%, et même de près de 30% en Europe et au Royaume-Uni. Elle est portée essentiellement par les entreprises du secteur pétrolier, avec le Brésilien Pétrobras, le secteur minier et l’Anglo-australien Rio Tinto, mais aussi le secteur automobile, avec l’Allemand Mercedes Benz ou encore le secteur bancaire avec BNP Paribas ou l’assureur allemand Alianz.
Ces résultats signifient que la croissance s’est élevée de plus de 19%, et même de près de 30% en Europe et au Royaume-Uni.
Par ailleurs, quatre entreprises françaises figurent dans le top 20 des plus gros verseurs du trimestre, avec BNP Paribas (6e), Sanofi (10e), Axa (12e) et LVMH (14e). Elles avaient cumulé 35 milliards d’euros de bénéfices nets en 2021.
2022 s’annonce comme un bon cru pour les actionnaires puisque les dividendes devraient atteindre 1 560 milliards de dollars, soit une hausse de d’environ 6% par rapport à l’année dernière.
Portugal (Trafics aériens) : 150 vols annulés en raison d’une grève chez un bagagiste.
Le trafic des aéroports de Lisbonne et Porto était perturbé avec l’annulation de près de 150 vols vendredi 26 et samedi 27 août 2022, en raison d’une grève pour les salaires du personnel d’assistance programmée jusqu’à dimanche soir, selon le gestionnaire des aéroports portugais (ANA).
Parmi la vingtaine de compagnies touchées par ce mouvement social au sein de la société Portway, filiale du gestionnaire aéroportuaire ANA, le transporteur à bas coûts Easyjet était le plus affecté, avec près d’une centaine de vols annulés sur les deux premiers jours de grève.
Le mouvement touchait dans une moindre mesure les aéroports de Funchal, sur l’île de Madère, et Faro, dans la région touristique de l’Algarve (sud).
Selon les syndicats, cette grève des salariés de Portway était suivie à 90 % à l’aéroport de Lisbonne et à 85 % à Porto.
Les grévistes réclament « une hausse immédiate des salaires » permettant aux salariés de « retrouver leur pouvoir d’achat », selon un communiqué du syndicat national des travailleurs de l’aviation civile (SINTAC), à l’origine du mouvement.
Les responsables syndicaux accusent notamment l’entreprise de freiner les progressions de carrière et de ne pas respecter le droit du travail en matière de rémunération des jours fériés.
Portway, qui emploie quelque 2.500 salariés, est détenu à 100 % par ANA, filiale du groupe français Vinci qui avait obtenu en 2013 la concession des aéroports portugais.
Royaume-Uni : Les tarifs réglementés de l’énergie vont augmenter de 80 % à partir d’octobre.
Les deux tiers des ménages au Royaume-Uni seront plongés dans la précarité énergétique d’ici à janvier 2023.
Les ménages britanniques sont prévenus : ils peuvent s’attendre à voir leurs factures d’énergie flamber, littéralement. Les tarifs réglementés de l’énergie vont augmenter de 80 % à partir d’octobre. Résultat : en pleine crise du coût de la vie, les factures de gaz et d’électricité pourraient encore augmenter l’an prochain d’après le régulateur britannique du secteur.
Le plafond va passer de 1 971 livres (2 332 euros) par an par foyer moyen à 3 549 livres (4 198 euros) à partir d’octobre.
Les prix de l’énergie ont ainsi presque triplé en un an pour 24 millions de ménages, soit environ 85 % de la population, dont la facture annuelle s’élevait en moyenne à 1 277 livres (1 509 euros) en octobre 2021. Pour les quelque 4,5 millions de clients titulaires de compteurs à prépaiement, la facture augmentera en moyenne de 59 livres (70 euros). Et, au regard de la tendance actuelle des cours du gaz, l’Ofgem avertit que « les prix pourraient empirer considérablement tout au long de 2023 ». Il appelle le gouvernement à apporter des aides « urgentes » en pleine crise du coût de la vie.
Voir en ligne : https://www.sitecommunistes.org/ind...