Accueil > International > Allemagne : Non à la guerre, non à l’OTAN
Allemagne : Non à la guerre, non à l’OTAN
mercredi 15 février 2023 par Wagenknecht/Schwarzer
En Allemagne au moins on prend le taureau par les cornes et les débats semblent violents. Chez nous ? On vote tranquillement le soutien à l’Ukraine, avec seulement 1 vote contre. Une véritable forfaiture pour toute la gauche française.
Pourquoi notre pays obéit t-il ainsi aux diktats américano-UE, alors que l’Allemagne pourtant occupée par près de 40 000 GI, semble vouloir se rebeller ?
Heureusement nos députés ne représentent absolument pas l’état d’esprit des français et l’ANC, avec d’autres organisations souhaite faire du 25 février et du 4 mars de grands moments de lutte pour la paix. Lire ici : http://ancommunistes.org/spip.php?article4792.
Quand, un élu du peuple va t-il prendre ses responsabilités devant la menace qui s’avance ?(JP-ANC)
Petit point concernant ce qui se passe en Allemagne par Bruno Drweski où la Pétition ratisse large :
|
Allemagne : Non à la guerre, non à l’OTAN
Le "Manifeste pour la paix" présenté vendredi par la députée de gauche Sahra Wagenknecht et la féministe Alice Schwarzer rencontre un soutien sans cesse croissant. Dimanche après-midi, environ 280 000 personnes avaient signé la pétition en ligne. La pétition demande au chancelier Olaf Scholz de "mettre fin à l’escalade des livraisons d’armes", compte tenu de l’expansion menaçante de la guerre en Ukraine en une possible guerre nucléaire ou mondiale. Le chancelier devrait "prendre la tête, tant au niveau allemand qu’européen, d’une alliance forte pour un cessez-le-feu et des négociations de paix".
Pour le 25 février - le lendemain de l’anniversaire de l’attaque russe en Ukraine - Wagenknecht et Schwarzer, ainsi que le général de brigade à la retraite Erich Vad, appellent à un grand rassemblement devant la porte de Brandebourg à Berlin.
Le général de droite conservateur, qui a été conseiller militaire de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, fait également partie des 79 signataires initiaux du manifeste, dont certains sont éminents.
Parmi eux figurent des personnalités aussi diverses que la théologienne Margot Käßmann, l’auteur-compositeur-interprète Reinhard Mey, le député européen et président du parti satirique Die PARTEI Martin Sonneborn, le politicien CSU Peter Gauweiler et l’ancien commissaire européen Günter Verheugen.
Le coprésident de l’AfD, Tino Chrupalla, qui avait présenté la semaine dernière une "initiative de paix" de son groupe parlementaire, nationaliste dans son essence mais similaire dans ses revendications, a avoué vendredi sur Twitter avoir également signé la pétition.
Pour les adversaires de Mme Wagenknecht favorables à l’OTAN, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de son parti, il s’agissait d’une occasion bienvenue de sentir un "front croisé".
Des motions de soutien au manifeste et au rassemblement pour la paix sont venues de divers courants et branches du parti de gauche. Dans deux motions adressées au comité exécutif du Land de Berlin et au comité exécutif de Saxe, qui n’ont pas encore été traitées, on se plaint que les activités extraparlementaires du mouvement pour la paix ont récemment eu lieu "la plupart du temps sans le soutien de notre parti".
Le rassemblement du 25 février offre "l’occasion peut-être unique de remporter un succès important pour le mouvement pour la paix dans notre pays avec une mobilisation nationale et un nombre très élevé de participants." Selon les informations de jW [1], des motions correspondantes doivent être introduites dans d’autres associations d’État.
Lors de la réunion du comité exécutif du parti fédéral, qui s’est tenue le week-end dernier à Berlin, six motions ont été déposées sur le point de l’ordre du jour "Stop à la guerre en Ukraine".
Ainsi, le conseil fédéral des porte-parole de la gauche socialiste avait appelé à soutenir l’initiative de Wagenknecht et Schwarzer. Le conseil fédéral des porte-parole de la Plate-forme communiste (KPF) a déposé une motion - sans référence au manifeste - selon laquelle le parti doit rejeter les sanctions contre la Russie ainsi que les livraisons d’armes "dans toutes les directions".
Le Parti de gauche devrait appeler le gouvernement allemand à "prendre des mesures diplomatiques qui contribueront à la reprise des négociations entre les parties belligérantes et, en premier lieu, à un cessez-le-feu."
Ellen Brombacher, membre du conseil national des porte-parole du KPF, a justifié la motion en disant qu’il était nécessaire de mettre fin à la situation dans laquelle les démagogues de droite peuvent faire croire que l’AfD est le parti de la paix allemand. "Il ne faut pas qu’un Monsieur Chrupalla nous dicte d’un trait de plume comment nous nous situons par rapport aux initiatives de politique de paix."
La discussion des motions a eu lieu à huis clos dimanche, a appris jW [2] auprès du KPF. Les trois proposants qui n’étaient pas membres de l’exécutif du parti, dont Brombacher, n’ont donc pas pu y participer. Comme une motion du comité exécutif du parti, qui avait été votée en premier, avait trouvé une majorité, les cinq autres motions - dont deux sur le rassemblement pour la paix du 25 février - n’avaient même pas été traitées.
La motion du comité exécutif n’avait pas encore été publiée au moment de l’échéance rédactionnelle de jW.
Photo : Alice-Schwarzer-und-Sahra-Wagenknecht
Translated from Junge Welte.
Traduction : JP avec DeepL