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Comment soumettre un peuple plus efficacement que Hitler ?
vendredi 15 mars 2024 par Günther Anders
Un texte d’une grande pertinence. Où l’on comprend mieux la volonté du régime macronien de détruire l’Éducation Nationale et d’utiliser les "pandémies" comme un élément de destruction massive de nos libertés. Comme le serpent Kaa du livre de la jungle, les interventions télévisées de Macron ne sont rien d’autre que des simagrées destinées à détourner l’attention des vrais problèmes. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, en profite pour annoncer une « économie » de plus de 10 milliards d’euros, exclusivement sur le budget de l’État. Le gouvernement a annulé par décret, sans débats, ces dépenses budgétées. Ce carnage social est un plan d’austérité qui massacre encore un peu plus nos services publics et cible notamment l’Écologie, le travail/emploi et l’enseignement. Ne soyons pas dupe des faux problèmes soulevés par une campagne électorale en demi-teinte.(JP-ANC)
Tout est parfaitement dit, avec une lucidité saisissante, dans cette réflexion prémonitoire du philosophe Allemand Günther Anders, dans son ouvrage, « L’obsolescence de l’homme » , en 1956.
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut surtout pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes archaïques comme celles d’Hitler sont nettement dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif en réduisant de manière drastique le niveau et la qualité de l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations matérielles, médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste… que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements abrutissant, flattant toujours l’émotionnel, l’instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon avec un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de s’interroger, penser, réfléchir.
...On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme anesthésiant social, il n’y a rien de mieux. En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité, de la consommation deviennent le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté »
L’obsolescence de l’homme, 1956.
« Le monde comme fantôme et comme matrice »