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Les peuples libres du monde saluent une légende : adieu, camarade !

mercredi 26 février 2025 par Paul Makhlouf

Des drapeaux rouges communistes flottent au-dessus du stade de la Cité des sports, où se déroulent les funérailles de Sayyed Hassan Nasrallah. Ceux qui les portent sont venus du monde entier pour assister aux adieux de leur « camarade », l’un des derniers leaders internationalistes.

Il y a deux jours, plusieurs médias ont rendu compte de cet événement extraordinaire, avec des interviews de certains de ceux qui étaient venus d’Irlande, de Tunisie, du Brésil, des États-Unis et d’Afrique. Lorsqu’on leur a demandé pourquoi ils étaient venus, l’un d’eux a répondu :

  • « Quand on étudie l’histoire des révolutions et de la lutte contre l’impérialisme, certaines figures se distinguent inévitablement - Sayyed Hassan Nasrallah est l’une d’entre elles ».

Un autre a déclaré : « Il pensait à libérer le monde ». Un militant irlandais l’a décrit comme « un véritable homme noble ». Ce sont les peuples libres du monde, ceux qui étaient toujours présents dans les discours de Nasrallah, dans sa conscience et dans son discours politique. C’étaient ses « camarades », auxquels il s’est adressé directement un jour, les appelant à descendre dans les rues de leurs capitales, à exercer une pression politique et populaire contre la guerre génocidaire israélienne contre Gaza et à condamner « Israël ».

C’est ainsi qu’une cause transcende sa dimension locale et prend une dimension mondiale. Et c’est précisément ce qui s’est produit. Nous avons vu des manifestations d’étudiants à l’université de Columbia ; nous les avons vus assis dans le parc, brandissant des drapeaux palestiniens à côté des banderoles du Hezbollah.

Pour les leaders extraordinaires, la politique reste présente même au moment de leur disparition. Leur impact ne meurt pas. Le deuil atteint son paroxysme. Les peuples libres du monde – les anticolonialistes, ceux qui méprisent Israël – versent des larmes, mais au milieu de ce moment tragique, tous embrassent le slogan des grandes funérailles, lancé par le Hezbollah :
« Nous restons fidèles à la promesse ».

Cette promesse est la cause : la libération de la Palestine, se ranger du côté des « damnés de la terre », comme l’a dit Frantz Fanon. Le deuil se transforme en révolution. La blessure, la tragédie, devient un moment de renouveau.

Dans ce renouveau, les mots de Nasrallah « Nous ne perdons pas » prennent forme : c’est la différence entre un spectacle comme un simple show et une tragédie comme un moment intense où les contradictions s’affrontent, donnant naissance au sublime : où la mort devient renaissance.

Tout au long de sa vie, cet homme a réussi à unifier ce que tant de mouvements de libération ont eu du mal à concilier. Il a réussi à fusionner deux dimensions souvent considérées comme inconciliables : la lutte nationale et la lutte des classes. Sayyed Nasrallah n’était pas seulement un homme étonnant ; il était l’homme de l’étonnement même.

Nous voyons les peuples libres du monde lever leurs bannières. Si la cause est mondiale, leur présence prouve qu’il s’agit bien des funérailles d’un leader mondial, celui qui fut autrefois considéré comme « l’homme le plus dangereux de la planète », dont l’assassinat a nécessité 85 tonnes d’explosifs et l’aval officiel des États-Unis et des Nations unies.

Des drapeaux rouges communistes continuent de flotter au-dessus du stade de la Cité sportive. Le spectre de Nasrallah plane, hantant ses assassins. Les avions de guerre qui survolent Beyrouth en sont la preuve.

Les peuples libres du monde ont été confrontés au bruit de l’avion qui a assassiné leur camarade, leur leader.

Article complet en arabe : https://al-akhbar.com/culture/824322/

Dans son dernier discours, le 19 septembre 2024, au lendemain de l’attaque terroriste israélienne contre les beepers et talkies-walkies du Hezbollah, et huit jours seulement avant son assassinat au moyen de 85 bombes américaines d’une tonne, Nasrallah a en quelque sorte tracé l’inévitable avenir :

  • “L’heure de vérité viendra, mais nous seuls en déterminerons la nature, l’ampleur, le lieu et l’exécution, au sein d’un cercle aussi restreint que possible. Car nous sommes au cœur de la bataille la plus juste, la plus sensible, la plus intense et la plus décisive”.
    Pépé Escobar

Voir en ligne : https://al-akhbar.com/culture/824322

   

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