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Castex à la RATP signe un accord avec ... FO et l’UNSA
samedi 7 janvier 2023 par Canaille Le Rouge
Pas un hasard si les quotidiens de provinces, haut parleurs de la droite et des CCI, se soient précipités pour diffuser l’info des fois que cela donne idées et points d’appuis aux édiles locaux.
A peine arrivé de l’Élysée, Castex se déchaine et se trouve des appuis.
"La RATP signe un accord avec les syndicats pour augmenter le temps de travail des conducteurs de bus"(La presse).
Notons d’entrée que ce n’est pas avec les, mais avec ces syndicats : FO et UNSA.
La RATP a annoncé ce vendredi avoir signé un accord avec les syndicats FO et UNSA, majoritaires à eux deux, prévoyant « une augmentation du temps de travail des conducteurs de 120 heures en moyenne par an », en contrepartie, les conducteurs de bus et tramways verront leurs salaires augmenter de 372 euros brut par mois (combien net sur la fiche de paie ?
Rappelons que la CGT est première organisation en voix à la RATP et que ces coalitions sont le fer de lance de la contre offensive du MEDEF et des appuis pour le gouvernement .
Cette semaine, à Renault Cergy, c’est la voix du directeur qui fait élire FO pour diriger le CSE.
Maintenant regardons le contenu dévastateur de ce Munich social.
L’accord signé par deux syndicats sur quatre (mais pas la CGT ni la CFE CGC), prévoit donc le passage de 121 à 115 jours de repos par an d’ici 2024 pour 18 000 conducteurs de bus et tramways.
L’amplitude journalière de travail va également passer de 11 heures à 13 heures, et plus de service « en deux fois » - c’est-à-dire deux services dans la même journée - seront possibles.
L’accord ne dit pas si entre ces deux services les agents pourront occuper des postes de travail de fonctionnaires. Pourtant Borne, ancienne patronne de la RATP, aurait pu le sussurer à Castex.
Enfin, le temps de travail quotidien moyen va être augmenté de 40 minutes, passant de 6 h 42 à 7 h 22.
Rappelons que ce nombre de repos et cette durée du travail piétinés par deux OS sont liés à la prise en compte du travail en extrême matinée et extrême soirée, les dimanches et fêtes.
Autre conséquence, en diminuant le nombre de congés et en allongeant la durée journalière du travail les signataires accompagnent la direction de la RATP pour s’affranchir des 35h00 - durée légale du travail - économise tous ce qui pourrait faire des heures supplémentaires et cumulés (repos en moins (6j) + augmentation de la DJT(40’) par le nombre d’agent (18 000) économise l’embauche d’autant de personnels.
La CFDT n’étant plus représentative à la RATP, ouf !
Castec a vite trouvé des kapos pour remplacer les éliminés afin d’aller chercher des chaînes.
Un enseignement immédiat à tirer : ce qui compte ce n’est pas le nombre de sigles sur les banderolles mais bien la nature des contenus revendicatifs qui peuvent rassembler.
A la veille d’une intense bataille sociale qui s’annonce autour de la retraite, attention aux Lucky Luke du stylo et de la gomme à effacer les conquêtes sociales.