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Après le crime d’Arras, AUX FOUS !
dimanche 15 octobre 2023 par Francis Arzalier (ANC)
Depuis des semaines, le ton des médias audiovisuels français, propriétés d’État ou privées, cultive l’hystérie collective en faveur des thèses et des agissements de l’État colonial d’Israël et de son armée.
D’abord en utilisant le discours deux poids deux mesures, de façon outrancière : reportages grandiloquents et/ou larmoyants sur les victimes du Hamas, dont certains, on oublie de le préciser, sont des colons sionistes. À l’inverse, on passe sous silence les milliers de Gazaouis tués par les bombardements de l’armée israélienne, et ce depuis des années, dans leurs immeubles et leurs rues, sous prétexte que certains d’entre eux sont des militants du Hamas.
Les centaines de milliers de Palestiniens de la Bande de Gaza, à qui Israël à coupé l’eau, le gaz et tout approvisionnement, sont sommés de fuir vers l’Égypte, qui ne veut et ne peut les absorber, et le désert du Sinaï. De telle sorte que la colonisation des terres palestiniennes soit facile, dans un espace vide.
Puis je oser un rapprochement historique ?
En 1943 en France, l’armée allemande a répondu aux attentats de la Résistance ( flétris alors du qualificatif de « terrorisme » comme le sont sans distinction tous les militants palestiniens aujourd’hui ), par des représailles qui ont indigné à juste titre la majorité des Français et du monde : fusillade de dizaines d’otages civils, notamment ceux choisis parmi les Communistes emprisonnés par les autorités Pétainistes, sans rapport direct avec les faits.
Si odieuses que soient ces mesures de répression décidées par les occupants Nazis, elles étaient des mesures individuelles politiques, dirigées contre la mouvance résistante antinazie. Il a fallu leur débâcle affolée en 1944, pour voir les SS de Das Reich massacrer toute la population d’Oradour, en représailles collective.
Ces soudards ( dont certains étaient des volontaires nazis Alsaciens ) appliquaient ainsi l’antique adage criminel des conquérants ; le seul moyen définitif d’empêcher les Résistances populaires est de détruire le peuple dont elles expriment les volontés émancipatrices.
La logique israélienne à Gaza, comme celle des assassins d’Oradour, proclame la culpabilité collective du peuple palestinien de Gaza, en bombardant immeubles d’habitation et camps de réfugiés, en exigeant de ces millions de Palestiniens de fuir leur pays s’ils veulent rester en vie ( pour pouvoir y implanter plus facilement des colonies ? ).
Des représailles collectives de telle ampleur en un délai aussi rapide n’a d’équivalent dans l’histoire que dans les crimes de masse commis celle contre les Juifs d’Europe en 1943-44, où le génocide perpétré au Rwanda en 1994.
Et c’est cette ignominie que la majorité des politiciens de France nous ordonnent d’approuver au nom de la « Démocratie » !
Et c’est dans ce contexte d’hystérie irrationnelle organisée par les médias français, les plus virulents des pays occidentaux à l’occasion, qu’un professeur de lycée est assassiné dans son lycée d’Arras, et trois de ses collègues blessés : un assassinat sans aucune justification rationnelle, qui vient à point pour alimenter la campagne anti-musulmane en cours.
Soyons clair : ce meurtre est à la fois odieux, et son ou ses auteurs et complices éventuels sont de ce fait les meilleurs alliés des politiciens Macroniens, de droite et d’extrême-droite, qui préparent une loi renforçant jusqu’à l’absurde les mesures contre l’immigration, en jonglant avec le vieux racisme colonial.
Et, au delà, un saut inédit de notre pays dans l’inconnu autoritaire.
Et si les responsabilités en la matière des Darmanin, Le Pen et autres Ciotti sont évidentes, n’ayons pas la moindre hésitation à dénoncer tous leurs complices objectifs, qui parlent de Démocratie en brandissant le racisme Sioniste, comme le CRIF et ses émules, et tous ceux des réseaux islamistes qui se réjouissent sur le Net d’enfants israéliens massacrés le 7 octobre.
Des images insoutenables de tueries dignes des pogroms d’antan et des génocides d’hier. Car ces discours et actes de haine racistes, nourris de fanatisme religieux se nourrissent l’un de l’autre, et aident concrètement l’hystérie colonialiste et belliciste.