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L’attentat de masse visant les Libanais représente un développement intolérable des capacités terroristes.
vendredi 20 septembre 2024 par ANC
Le Liban est sous le choc d’une attaque dévastatrice qui a visé plusieurs éléments de son infrastructure après que Tel Aviv ai piégé des milliers d’outils électroniques de communication, touchant des membres du Hezbollah, des militants associatifs, du personnel médical et des civils ordinaires.
C’est le monde entier qui devrait être sous le choc car cette attaque est sans précédent, tant du point de vue de la manière dont elle a été menée que du point de vue de ses cibles et son caractère indiscriminé, ce qui a fait monter à un degré supérieur la menace terroriste pouvant toucher désormais tous les pays du monde.
Les allégations selon lesquelles cet attentat de masse visait uniquement le personnel militaire libanais constitue un mensonge car parmi les personnes touchées, blessées ou tuées il y a des enfants et de nombreux civils. Le soutien massif que la Résistance libanaise et ses alliés politiques de gauche, islamiques ou chrétiens ainsi que l’aide massive aux blessés ont reçu de la part de la société libanaise montrent que les objectifs psychologiques de l’attentat sont un échec, même si cet attentat très sophistiqué dans sa planification a certainement porté un coup au Hezbollah, ce que son secrétaire général a reconnu.
La nature aveugle de l’attaque fait qu’elle viole le droit international et qu’elle constitue un dangereux précédent puisqu’il s’agit de l’utilisation d’appareils électriques à usage civil. Ce crime de masse constitue désormais pour toutes les organisations terroristes, étatiques ou para-étatiques, un dangereux exemple permettant d’utiliser n’importe quel matériel électronique dans un but criminel, portables, téléviseurs, voitures électriques, avions, etc.
Un attentat d’une telle ampleur ouvre donc la voie à de nouvelles formes de guerre encore plus graves et qui pourraient devenir la norme.
Si d’autres États en guerre et en opposition aux puissances occidentales avaient infiltré une chaîne d’approvisionnement et fabriqué des milliers d’engins pour les faire exploser, un tollé aurait sans nul doute été déclenché par l’ensemble des États et des médias occidentaux.
En effet, quand des pays tels que la Russie, l’Iran, le Yémen et la Chine ainsi que des mouvements de résistance mènent des actions ayant comme but proclamé l’autodéfense face au terrorisme ou le droit à la résistance, les États du bloc occidental s’empressent de les condamner, mais quand des actions militaires extérieures sont entreprises ou soutenues par les États-Unis, Israël, le Royaume-Uni ou la France nous ne constatons aucune réaction de même niveau, voire aucune réaction tout court.
Quand les occupants israéliens tuent en Palestine des civils, des chercheurs, des journalistes, quand ils bombardent des universités, des écoles, des hôpitaux, des lieux de refuge, des mosquées, des églises, des banques, des organisations de l’ONU, des associations humanitaire, des bâtiments gouvernementaux, etc. sous prétexte que le Hamas les utiliseraient à des fins militaires, on peut penser qu’il en ira de même au Liban avec des cibles décrétées liées au Hezbollah et devenant ainsi des « cibles militaires légitimes », ce qui ouvrira la porte à une guerre régionale, voire à une guerre mondiale ouverte.
L’Association nationale des Communistes ne peut donc que condamner de la manière la plus ferme l’attentat terroriste visant les citoyens libanais, comme elle condamne la guerre barbare menée par Tel Aviv contre les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie.
Elle appelle l’opinion publique française à réagir par le biais de ses associations, de ses syndicats, de ses partis politiques pour faire pression auprès des autorités françaises pour qu’elles condamnent sans appel et au niveau de la diplomatie internationale la politique de terreur menée par Israël et que la France interrompe toute exportation à destination de Tel Aviv d’armes ou de composants électroniques ou autres nécessaires à la production d’armes et d’engins utilisables à des fins terroristes.
Paris, le 20 septembre 2024.