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La France en grève

vendredi 16 février 2024 par Unité CGT

Grève des contrôleurs à la SNCF, grèves dans les industries chimiques et métallurgiques, à Solvay, Safran, Alstom ; rassemblement des gardiens de troupeaux CGT ; appel à la grève à la tour Eiffel…

Répression tous azimuts contre la CGT ; la CGT, avec les salariés, riposte !

Alors que plus de 1 000 syndicalistes, dont deux membres du Bureau Confédéral de la CGT, sont déjà trainés devant les tribunaux et des mesures disciplinaires et/ou de licenciements, les mesures de répressions syndicales, contre la CGT, continuent de se multiplier.

De récents exemples :

> La société de transport Transdev a lancé des procédures contre dix militants CGT. Deux ont d’ores et déjà été licenciés, dont Nicolas Pereira, secrétaire général de l’UL CGT de Roissy.

> les sanctions contre Christian Porta, délégué syndical CGT de la boulangerie industrielle Neuhauser de Fürst, que la direction tente de licencier et l’a mis à pied le 7 février dernier, tout en lui interdisant de se rendre sur le site.

> la mise à pied conservatoire du responsable CGT chez l’agence privée de sécurité OLIPS, Djamel Seddoud, en vue d’entamer la procédure de licenciement, « après 18 ans de service au sein de l’entreprise ». Le syndicaliste CGT est ciblé pour son activité syndicale, notamment contre la réforme des retraites. Pour la CGT, « cette tentative de licenciement semble être le résultat de son militantisme en faveur des salariés et de son implication au sein d’OLIPS. »

> La mise en garde à vue de syndicalistes CGT d’Emmaüs dans le Nord, coupables d’organiser une grève longue et difficile avec les compagnons grévistes.

Ces quatre illustrations de la répression contre la CGT et ceux et celles qui la font vivre, ont à chaque fois été également l’illustration que, « lorsque la CGT est attaquée, c’est toute la CGT, avec le monde du travail qui répond », avec rassemblements, devant le Transdev et Olips, et grèves (à l’image de la grève à Neuhauser pour l’augmentation des salaires et la levée des sanctions).

A ce propos, ajoutons qu’un rassemblement a été organisé le jeudi 15 février dans le Nord pour soutenir des camarades de la CGT Emmaüs, en grève depuis plus de 150 jours, placés en garde à vue par la police. Une délégation CGT des Bouches-du-Rhône était également présente.

Appel à la grève le 19 février à la tour Eiffel

Les salariés de la tour Eiffel seront en grève avec la CGT et Force Ouvrière dès le 19 février. Les représentants syndicaux pointent la mauvaise gestion du site – un monument historique et une attraction touristique majeure avec ses millions de visiteurs annuels – par la mairie de Paris qui possède 99% de la société d’exploitation de la tour Eiffel (Stete).

Cette mauvaise gestion décriée par les syndicats avait déjà été l’origine de la grève survenue lors du centenaire de Gustave Eiffel. Un communiqué de la CGT précisait que le mouvement dénonçait « la gestion actuelle qui mène tout droit la tête dans le mur ».

Grèves dans le groupe Safran pour les salaires

Opération “usines mortes et bureaux vides” : mécontents des négociations salariales annuelles avec la direction du groupe Safran, les salariés du groupe Safran étaient en grève le 14 février sur l’ensemble des 72 groupes du groupe Safran en France à l’appel de l’intersyndicale FO, CFDT, CFE-CGC et CGT.

Cité par la presse, Frédéric Pellé, délégué syndical CGT à Châteaudun, en Eure-et-Loire, explique : “On a un groupe qui veut nous donner que des miettes alors qu’il a des milliards sur ses comptes. Le coût de la vie a augmenté de manière exponentielle. Les salariés présents aujourd’hui sur le site n’arrivent plus à vivre correctement de leur travail. Certains ne sont même pas à 2.000 euros bruts ! On fait valoir notre volonté de gagner notre vie dignement.”

Grève pour les salaires à Alstom

(Photo)

A l’appel de la CGT et des syndicats, les salariés des sites d’Alstom ont débrayé le mardi 13 février pour exiger une hausse des salaires et peser dans le rapport de force. Certains sites sont mobilisés depuis le 6 février face à des négociations annuelles obligatoires jugées largement insuffisantes

Les syndicats revendiquent une hausse générale de 10%, pour compenser l’inflation des dernières années. C’est dire si la proposition de la Direction, entre 1,5 et 3,1% est largement en dessous des attentes des salariés.

Le groupe Alstom engage par ailleurs un plan de suppression de postes brutal visant essentiellement les fonctions support au siège du groupe. Au total, ce « plan d’adaptation » prévoit de supprimer 1 537 postes dans le monde, dont 298 en France.


Voir en ligne : https://unitecgt.fr/france-greve-11/

   

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