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Non, la bêtise politique n’excuse pas tout !
lundi 19 février 2024 par Francis Arzalier (ANC)
Le quotidien l’Humanité, qui fut celui de Jaurès, assassiné par un tenant de l’Impérialisme, de Gabriel Péri et Sémard, exécutés par les Nazis, et plus près de nous de Thorez et Duclos, qui demeurèrent jusqu’à leur mort des combattants révolutionnaires, fidèles à leur idéal marxiste, et qui se prétend encore « journal communiste » a enfin trouvé le moyen de se faire citer avec faveur par les télés aux ordres, qui le boycottaient jusqu’à présent.
Le numéro d’aujourd’hui 19 février 2024 est fier d’exhiber sur 6 pleines pages une interview de Macron, sous prétexte de le remercier d’avoir enfin accueilli Missak Manouchian au Panthéon.
Il faut en lire le détail pour voir l’ampleur de ce cadeau politique inouï à l’homme qui incarne aux yeux des citoyens français tous les maux aggravés par lui du régime capitaliste, son cortège d’inégalités croissantes, et d’alignement progressif sur la xénophobie démagogique de la Droite et l’Extrême-Droite.
Encore heureux, les questions sont sans concession, nous dit l’Huma.
Mais elles offrent au monarque une large avenue pour développer sans contrepartie ses arguments, dont il ressort démagogiquement que le RN « n’est pas dans l’arc républicain », pas plus d’ailleurs que le concurrent électoral du PCF la France Insoumise, même si on lui emprunte ses idées.
Quant à la panthéonisation de Manouchian, elle est la reconnaissance selon le Président des Droites réunies que des étrangers ont participé à la Résistance à l’occupant. Et l’Huma ne lui rétorque pas que ce devrait être plutôt l’entrée enfin au Panthéon de la place essentielle dans la lutte contre les nazis des Communistes, dont la majorité étaient d’origine française.
Pour illustrer cette escroquerie historique, pourquoi l’Huma ne la révèle-t-elle pas à ses lecteurs ?
On pourrait relever d’autres notations discutables : nos lecteurs sont majeurs, et le feront eux-mêmes. Reste une question, que nous sommes en droit de poser aux Communistes authentiques, que nous côtoyons parfois dans des luttes :
Vont-ils rester sans réaction devant cette nouvelle forfaiture, d’un journal qui prétend s’exprimer en leur nom ?