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À propos du terrorisme en Palestine : les sionistes furent les premiers
jeudi 30 mai 2024 par Dominique Delawarde
Alors que nos médias et nos hommes politiques insistent lourdement sur le caractère terroriste du Hamas pour justifier l’opération génocidaire des forces armées israéliennes, présentée comme une légitime défense, contre les populations civiles palestiniennes, il est utile de se rappeler qu’avant de devenir un terrorisme d’État, le terrorisme sioniste a précédé, et fait naître, en riposte, le terrorisme palestinien.
Ce terrorisme sioniste s’est appliqué à plusieurs pays et, paradoxalement, à ceux qui soutiennent aujourd’hui l’action génocidaire menée par Israël à l’encontre des Palestiniens. Les commanditaires et les acteurs des actions terroristes sionistes, lorsqu’ils ont été identifiés, n’ont jamais été sérieusement inquiétés ou sanctionnés.
Ce terrorisme sioniste a fait des dizaines de milliers de victimes en Palestine et dans le reste du monde au fil des années surtout si l’on ajoute au bilan les exactions commises par les colons depuis 75 ans à l’égard des populations palestiniennes et les bombardements continus et « non provoqués » des États voisins par les forces aériennes israéliennes.
Si l’on ajoute à ce triste bilan, les guerres menées sous des prétextes mensongers par le meilleur proxy du sionisme israélien (US-OTAN) en Libye, en Irak, en Syrie, au Yemen, en Afghanistan et ailleurs, le nombre des victimes se compte en centaine de milliers, voire en millions.
Examinons, un par un, le cas des États occidentaux victimes du terrorisme sioniste :
Le Royaume Uni : 784 citoyens britanniques ont été victimes de ce terrorisme sioniste entre 1944 et 1948 [1]
La France et la Suède : Ceux qui se réfèrent à l’histoire se souviennent de l’assassinat du colonel Sérot, chef des observateurs de l’ONU le 17 Septembre 1948 dans un attentat qui a également coûté la vie du comte suédois, Folke Bernadotte, envoyé spécial de l’ONU, dont les rapports et le projet de plan de partage de la Palestine ne convenaient pas aux sionistes fous furieux d’alors. [2]
Les responsables de cet assassinat ont été identifiés, arrêtés et incarcérés pour satisfaire l’opinion mondiale puis amnistiés et promus, après quelques jours symboliques de prison.
Nathan Yalin Mor fut élu à la Knesset lors des premières élections législatives israéliennes en janvier 1949 et le tueur du comte Bernadotte et du colonel Sérot, Yehoshua Cohen, devint le garde du corps personnel de Ben Gourion dans les années 1950. Yitzhak Shamir, le chef des opérations militaires du Lehi, devint ensuite un des cadres supérieurs du Mossad après 1950, et même premier ministre d’Israël à deux reprises. …
Les États-Unis : Ils ont été touchés, eux aussi, le 8 juin 1967 par le terrorisme sioniste dans une attaque qui se voulait sous faux drapeau, dont les gouvernances israéliennes ont le secret. Bilan : 34 marins US tués et 171 blessés. Wikipédia, toujours discret lorsqu’il s’agit d’évoquer les crimes d’Israël, qualifie cette affaire gravissime « d’incident ». Ben voyons ! [3]
Cette affaire a été étouffée par le président US de l’époque, Lyndon B Johnson, grand sayan devant l’éternel, reconnu et honoré comme tel en Israël. [4]
Pour mes amis anglophone, l’affaire du Liberty est évoquée dans un excellent documentaire vidéo publié par la chaîne TV Al Jazeera sous le titre : « The Day Israel Attacked America » avec les interviews de nombreux témoins US de cette attaque meurtrière. [5]
Pour les francophones : https://www.chroniquepalestine.com/attaque-duliberty-ou-lecon-non-retenue/
On peut se demander pourquoi, dans le cadre d’une mise en contexte de ce qui se passe aujourd’hui, les médias et les politiques occidentaux n’évoquent jamais ce terrorisme sioniste qui a précédé et suscité, en riposte, le terrorisme palestinien et qui a visé à plusieurs reprises nos pays occidentaux.
On peut se demander pourquoi on nous parle beaucoup de la centaine d’otages israéliens encore détenus par les factions armées palestiniennes, otages qu’il faudrait libérer de toute urgence et qu’on oublie bien sûr les 7 000 otages palestiniens qui pourrissaient, sans jugement et depuis plusieurs années, dans les geôles israéliennes le 7 octobre 2023 et dont le nombre a été porté à 10 000 depuis cette date.
L’accusation gratuite de terrorisme avec incarcération immédiate est une méthode connue et commode, pratiquée depuis 75 ans pour s’approprier les terres des Palestiniens récalcitrants et cela dans un silence complice d’une trop large part de l’opinion publique mondiale.
On aimerait bien sûr les commentaires éclairés de nos politiques (Meyer Habib, Eric Ciotti, Yaël Braun-Pivet, Christian Estrosi, Raphael Glucksmann) sur ces actes avérés du terrorisme sioniste et, bien sûr, les commentaires de nos médias grand public dont les journalistes vedettes devraient avoir suivi des cours d’histoire et d’éthique avant de nous servir leurs narratifs biaisés.
Ma conclusion est simple.
Lorsqu’on veut éviter de susciter le terrorisme d’une partie de l’humanité qui se juge, à juste titre, maltraitée ou opprimée, on évite de soutenir l’oppresseur, parfaitement identifié, au-delà du raisonnable. On évite les narratifs biaisés, et perçus comme tels, par l’énorme majorité planétaire. On évite ce que font les allemands et les états-uniens, à savoir fournir des armes aux spoliateurs et aux tortionnaires qui pratiquent un terrorisme d’État depuis 75 ans. On tente d’appliquer une politique étrangère équilibrée.
Pour moi, les Jeux de Paris 2024, représentent une parfaite opportunité pour les services israéliens d’organiser une action terroriste sous faux drapeaux, qui serait attribuée aux palestiniens ou, pourquoi pas, aux russes, dans le double objectif de discréditer les palestiniens et de faire taire les soutiens du peuple palestinien en France, en Europe et dans le Monde.
Ces Jeux sont donc, incontestablement, des Jeux à haut risque, l’ennemi n’étant pas forcément celui qu’on croit qu’il est.
J’ajoute pour clore ce sujet du terrorisme d’État sioniste que le bilan actuel des pertes palestiniennes à Gaza s’élève à 36 000 morts, 7 000 disparus (sous les décombres) et 80 500 blessés.
Photo : Zeev Jabotinsky (assis, au centre, avec les membres de son mouvement sioniste révisionniste de droite, le Betar) comme l’ancêtre de la ligne dure actuelle du sionisme. (Crédit : WikiCommons)
*Source : Réseau international
[1] https://jeune-nation.com/kultur/histoire/memoire-des-victimesanglaises-du-terrorisme-sioniste-1944-1948