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La guerre à Gaza menace l’économie israélienne

vendredi 31 mai 2024 par Al Manar

C’est sur le terrain économique désormais que l’essentiel de la guerre se joue, en Palestine comme en Ukraine ; guerre d’usure donc. Tel Aviv ne peut plus cette fois se permettre de perdre une décennie dans le contexte d’une contraction du capitalisme mondialisé et de l’effritement de la position des USA. Il y a déjà un demi-million d’israéliens qui ont quitté le pays depuis octobre 2023. Et 80% d’entre eux déclarent qu’ils n’y reviendront plus.
Une nouvelle récession signifiera l’exode massif.(BD-ANC)

Cadres mobilisés par l’armée, ouvriers palestiniens interdits de séjour, travailleurs asiatiques rentrés dans leur pays… Depuis l’attaque du 7 octobre, tous les secteurs économiques sont affectés par le manque de main-d’œuvre.

Bloomberg : La guerre à Gaza menace l’économie israélienne d’une nouvelle décennie perdue

Depuis 11 heures 31 mai 2024 Al Manar

L’agence américaine Bloomberg résume les graves conséquences économiques de la bataille du déluge d’Al-Aqsa sur l’économie israélienne et met en garde contre « une autre décennie perdue » similaire à celle subie par l’entité occupante après la guerre de 1973 et les dépenses militaires qui en ont résulté sur le compte du développement.

Et de poursuivre : "Il s’agit avant tout d’un échec des services de renseignement. Au sein de l’establishment de la sécurité, on était convaincu que l’ennemi d’à côté a été dissuadé. Puis, alors que les combattants affluaient en Israël, le rythme des morts et des destructions s’est rapidement accéléré, et Israël a été contraint de compter sur les États-Unis pour l’équipement et les munitions. Les responsables ont déclaré que le pays doit augmenter considérablement sa préparation et ses dépenses militaires ».

Et d’ajouter :  »Les mots ci-dessus semblent décrire ce qui s’est passé en Israël, le 7 octobre 2023, et ce qui a suivi, mais en réalité, ils font partie du récit israélien de la guerre d’octobre 1973, lorsque les chars syriens se sont précipités sur le plateau du Golan sans obstacles et après seulement 18 jours de guerre, il a fallu des années pour rétablir l’équilibre entre armements et développement ».

C’est sous cet angle que l’agence américaine Bloomberg a abordé les graves conséquences économiques de l’opération déluge d’Al-Aqsa sur l’économie israélienne, notant que « les économistes considèrent ce qui s’est passé après la guerre de 1973 était comme un avertissement ».

L’agence a noté que « l’insistance pour qu’Israël ne soit pas à nouveau pris au dépourvu a conduit à une augmentation massive des dépenses de défense, qui ont atteint en moyenne environ 29 % du PIB entre 1973 et 1975, et que les effets secondaires ont été dévastateurs pour le gouvernement. Le déficit a atteint 150 % du PIB, entraînant une inflation annuelle de 500 % ».

Selon l’agence, « cette période, connue dans les cercles économiques sous le nom de décennie perdue, n’a pris fin que dans les années 1980, lorsqu’Israël a engagé des experts étrangers pour l’aider à formuler des réformes strictes réduisant les dépenses de l’État, stabilisant le shekel et attirant les investissements étrangers ».

L’agence a jugé douloureuses les similitudes entre la situation « d’Israël » en 1973 et sa situation en 2024.

Elle a souligné que « la guerre à Gaza est la plus coûteuse de l’histoire d’Israël » , puisque la Banque centrale estime que le coût total de la guerre atteindra 250 milliards de shekels (67,4 milliards de dollars) jusqu’en 2025″, notant que « le quatrième trimestre de 2023 a été marqué par une baisse annuelle de 21,7 % de la production économique ». (...et pour 2024, on attend les chiffres !)

Alors que les dépenses de défense d’avant-guerre ont atteint un plus bas niveau historique de 4,5 % du PIB, l’agence a confirmé « qu’elles doubleraient cette année pour atteindre 9 % », selon Manuel Trajtenberg, professeur émérite au département d’économie de l’université de Tel Aviv.

L’agence a cité Trajtenberg disant : « Le test décisif sera la capacité du gouvernement à réduire le ratio des dépenses de défense par rapport au PIB à des niveaux raisonnables d’ici plusieurs années, sinon nous pourrions retomber dans une autre décennie perdue ».

Photo  : Sur le front de mer de Tel-Aviv, le grand chantier de l’hôtel de luxe Mandarin Oriental est à l’arrêt. Grues et échafaudages sont désertés. La plupart des projets en cours de construction semblent ainsi paralysés en Israël.

   

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