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Démissions en cascade dans le Mossad : Les services israéliens élimés face à la résistance palestinienne
vendredi 26 novembre 2021 par Perspectives Med
Les trois démissionnaires du Mossad qui ont des grades équivalents au poste de général de division au sein de l’armée, selon les médias israéliens, pourraient être rejoints par un quatrième haut fonctionnaire. La télévision israélienne Channel 13 a qualifié de « séisme » les démissions au sein du service de renseignement israélien signalant aussi que « jusqu’à présent, trois chefs de département ont démissionné de leur poste, tandis qu’un quatrième envisage de présenter sa démission, et il est prévu qu’ils seront suivis par quatre chefs de département adjoints ».
L’origine de cette fronde, rapporte la même source, serait imputable aux« changements organisationnels initiés par Barnea », citant comme exemple « la fermeture de départements, la fusion entre plusieurs départements et l’ouverture de nouveaux autres. »
Parmi les démissionnaires figuraient « le chef du département (Tzomt), qui est chargé du recrutement des agents, le chef du département technologique, un responsable de la lutte contre le ‘terrorisme’ et un autre responsable d’un département technologique sensible », a fait savoir Channel 13.
D. Barnea a été nommé en juin chef du service de renseignement et des opérations spéciales du Mossad, succédant à Yossi Cohen, qui a dirigé l’agence pendant cinq ans.
Dans ce contexte, les spécialistes des affaires sionistes ont estimé que les changements en cours dans le Mossad israélien pourraient représenter une nouvelle page pour la résistance palestinienne. Cette dernière a confirmé à plusieurs reprises l’échec du Mossad à mener des opérations de renseignement à l’intérieur de la bande de Gaza.
Peur du Hamas
On signale par ailleurs qu’un général israélien et chef du Département des Affaires palestiniennes du Renseignement militaire de Tsahal (AMAN) a qualifié la Résistance palestinienne Hamas de « Hezbollah de la Palestine » et reconnu l’échec de Tel-Aviv à créer un changement de fond dans les règles du jeu avec ce mouvement.
Michael Milstein a souligné dans un article publié dans le journal Yediot Aharonot que le calme relatif qui règne dans la bande de Gaza six mois après l’opération l’Epée d’AlQods (du 10 au 21 mai 2021), est similaire au calme qui régnait dans l’enclave palestinienne avant le 10 mai, mais dans le sillage de la tension à Al-Qods la bataille de l’Epée d’AlQods a commencé.
Il a ajouté qu’Israël enregistre apparemment un exploit sous la forme d’un long calme, mais il n’a pas réussi à atteindre la plupart des objectifs stratégiques qu’il s’est fixés à la fin de la bataille, et a promis qu’il y aurait un changement radical des règles du jeu entre lui et le Hamas. « En pratique, le mouvement continue de contrôler la région et renforce même son emprise sur elle grâce à l’amélioration de la situation économique, tandis que l’influence de l’Autorité autonome dans la bande de Gaza diminue progressivement et que le Qatar continue de jouer un rôle majeur et est la partie extérieure la plus influente aux côtés de l’Égypte sur la réalité de Gaza », a-t-il ajouté.
M. Milstein a souligné que le nouvel accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza tout comme le précédent a été conclu sans que le Hamas soit tenu de faire des concessions sur des questions clés telles que les prisonniers et les Israéliens disparus ; il a même continué à renforcer ses capacités militaires en Cisjordanie occupée.
L’auteur de l’article considère que le cessez-le-feu donne à Israël le calme à court terme, mais qu’il entraîne la possibilité d’une augmentation des menaces à long terme.
De plus, la réalité formée à Gaza constitue la reconnaissance la plus explicite par Israël à ce jour du Hamas comme une réalité qui existe sur le long terme et dans une large mesure similaire à la forme sous laquelle elle est perçue par le Hezbollah.
Il a ajouté que « cela reflète l’amère vérité qu’Israël n’a pas d’alternative stratégique pour Gaza, car le renversement du Hamas, le nettoyage de la bande de Gaza et le déploiement d’une force internationale dans la région ne sont pas des scénarios réalistes » .
Pis, « Israël n’a pas d’autre choix que de choisir entre des escarmouches continues qui signifient un manque de calme sécuritaire et un règlement à long terme que le Hamas exploitera, bien sûr, pour se consolider et s’intensifier en vue de futures batailles » , a-t-il indiqué.
En plus, le général israélien a conclu son article en soulignant que « le cessez-le-feu obtenu à Gaza incarne plus que toute autre chose l’absence d’une stratégie israélienne dans la question palestinienne, que ce soit par manque de volonté ou de pouvoir. En l’absence de la détermination nécessaire, Israël recourt à une ‘paix économique’ qui apportera la paix à court terme mais nuira à Tel-Aviv à long terme ».
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