Accueil > Voir aussi > Mélenchon a bon dos au PCF
Mélenchon a bon dos au PCF
samedi 1er juin 2024 par G.Q
Je dois dire que je partage cette opinion de Questiaux sur Melenchon. Il est attaqué au PCF pour de très mauvaises raisons et pas pour de bonnes raisons.(BD-ANC)
Les militants du PCF qui détestent Mélenchon – ou qui le haïssent carrément - ont la mémoire courte, et le détestent sans doute pour les mauvaises raisons.
Ils ne lui reprochent pas d’être un social démocrate attardé et inconsistant au verbe gauchiste superficiel et cousu de fil blanc, mais comme ils croient en ce qu’ils voient à la télé, d’être un dangereux islamograuchiste incontrôlable et ennemi de nos institutions.
Le style agressif et échevelé du tribun a tendance souvent par comparaison à mettre à nu les prudentes contorsions de langage du PCF, sa lenteur à assimiler les nouvelles situations, ses calculs pour ménager des partenaires de « gauche » qui sont souvent comme Anne Hidalgo à situer plutôt à l’extrême-droite du camp impérialiste.
Mélenchon rétropédale après ses grandes envolées, mais le PCF n’a pas besoin de le faire, il a bien trop peur de se lancer pour faire du vélo.
Voici donc un PCF qui est parait-il revenu aux fondamentaux (classe ouvrière, salaire, emploi, services publics, etc) dirigé par Fabien Roussel qui a priori me plairait davantage que la ligne dégénérée dans la démagogie sociétale de Marie-George Buffet ou de Pierre Laurent, qui s’effarouche d’un excès de langage du tribun contre le recteur de l’Université de Lille qu’il a comparé avec la tendance à l’exagération qui le caractérise, à Eichmann, mais qui ne semble pas avoir eu grand-chose à dire quand ce même recteur a interdit la conférence de Mélenchon sur Gaza.
Roussel prétend qu’il est "indéfendable". Ce qui est indéfendable, c’est de ne pas organiser de grand meeting pour Gaza, avec Mélenchon et tout autre qui serait prêt à s’y joindre.
Quant aux militants de base du PCF qui font chorus, ont-ils donc complètement oublié que c’est leur propre parti qui a mis Mélenchon en selle il y vingt ans et en a fait la figure politique de premier plan qu’îl est devenu ? Il s’agissait alors de trouver un prête-nom dans une opération pour sauver le beefsteak des permanents, dans un projet de dissolution du PCF dans une gauche sinistre à l’italienne. Il se trouve que le prête-nom a été le plus malin, et que le parti a tiré les marrons du feu pour lui, mais il n’y a eu a ce jour aucune autocritique.
Quoi qu’il en soit au test de dis-moi qui te déteste je te dirai qui tu es Mélenchon passe mieux que Fabien Roussel en ce moment, si on en croit les cris d’orfraie poussés par toute la galaxie Macron-médias.
Et ce denier vient tout juste de s’apercevoir que les électeurs du "non" de 2005 étaient « orphelins » politiquement. Il serait temps. C’était justement ça, la rampe de lancement du tribun. Sans parler du bénéfice que l’extrême droite a tiré de l’effacement du PCF.
Voir en ligne : http://www.reveilcommuniste.fr/2024...