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Claudia Sheinbaum, devient la première femme présidente du Mexique
lundi 3 juin 2024 par Quentin Duval
La scientifique, qui l’a emporté largement lors des élections de dimanche, succède au président Andrés Manuel Lopez Obrador.
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Étrange cette candidate et toutes celles qui au Mexique se battent à ses côtés, celles qui sont déjà mortes assassinées par la voyoucratie de la drogue alliée des USA qui n’ont jamais intéressé les “féministes” en France…. La “gôche” n’en parlons pas, elle ignore tout en dehors de ses bonnes œuvres, son clientélisme, du mouvement réel du monde dans lequel un trafiquant d’armes soutien d’un drogué notoire placé à la tête de la Géorgie par “l’occident” peut être candidat du PS… Décidément les étiquettes n’ont plus de sens, le président du Mexique Andres Manuel Lopez Obrador auquel elle succède n’a jamais été un révolutionnaire mais il a refusé de céder devant l’impérialisme, il a été digne de la patrie de Juarez refusant de lâcher Cuba et le Venezuela, d’accepter le racisme, le suprématisme blanc sur lequel s’appuient les ingérences de l’occident. Il a empêché la guerre mais créé un rapport de force appuyé sur des réalisations pour le peuple et ce peuple mexicain s’est reconnu dans cet effort… Ce peuple que l’on pense misogyne, antisémite, non instruit a élu une scientifique, une femme et une descendante d’immigrés communistes juifs lituaniens comme présidente malgré plus de 30 assassinats politiques durant la campagne… (note de Danielle Bleitrach).
Mexico
Sourire vissé sur les lèvres, queue de cheval parfaitement tirée, Claudia Sheinbaum signe des tee-shirts et fait des selfies avec ses admirateurs avant de monter sur l’estrade. À Lerma, une ville de la banlieue de Toluca, la capitale de l’État de Mexico, la prétendante du parti présidentiel Morena débute sa tournée dans l’entité la plus peuplée du pays : 17 millions d’habitants.
Dans le soleil couchant, la candidate à la présidence de la République mexicaine commence alors son discours en annonçant la poursuite de la « quatrième transformation » et qualifie Andrés Manuel Lopez Obrador (surnommé « Amlo ») de « meilleur président du Mexique ». L’actuel chef de l’État a impulsé lors de son sexennat ce qu’il appelle la « quatrième grande transformation du Mexique », après l’indépendance, la révolution et la réforme pour séparer l’Église de l’État.
Une avance confortable
La « 4T », ainsi qu’elle est surnommée, est celle de la justice sociale et de l’aide aux plus démunis. « Nous sommes au service du peuple mexicain », clame la candidate, qui défend aussi « l’austérité républicaine », c’est-à-dire la sobriété au sein de l’administration. « Il était l’idéologue, elle sera la continuité technique d’un projet politique durable », assure José Merino, ancien directeur de l’Agence digitale d’innovation publique (Adip) de la ville de Mexico et coordinateur technique de la campagne.
Claudia Sheinbaum, nouvellement élue, surfe sur la popularité du président Obrador, imite son style d’élocution, tente de haranguer la foule. « Il n’y a pas seulement une filiation claire entre les deux, c’est la seconde partie d’un même projet politique », souligne José Merino. La scientifique de formation a fait son entrée en politique comme secrétaire à l’Environnement à Mexico sous la gouvernance d’« Amlo » (2000-2006), avant de devenir porte-parole de sa campagne à l’élection présidentielle de 2006.
Docteur en ingénierie énergétique, elle a reçu, en tant que membre du panel intergouvernemental d’experts sur le changement climatique, le prix Nobel de la paix en 2007.
La candidate est la plus diplômée des trois aspirants à la présidence… Ce qui lui confère une image froide, presque austère. Sa principale rivale, Xochitl Galvez, en a fait un argument de campagne, la qualifiant par exemple de « dame de glace, une femme froide et sans cœur », lors du premier débat télévisé qui s’est tenu la veille du meeting de Lerma.
« Cela me paraît un peu sexiste, cette image maternelle et chaleureuse que devrait renvoyer une femme. À combien d’hommes a-t-on reproché d’être froid ? », balaye José Merino. Ces attaques personnelles ont porté préjudice à l’outsider, figure du Front élargi pour le Mexique, qui regroupe des partis du centre et de droite.
La représentante du parti Morena a enchaîné les déplacements aux quatre coins du pays. Elle y a présenté des propositions d’aides pour les plus démunis, que ses détracteurs dénoncent comme étant des mesures populistes. En matière d’éducation, elle promet des bourses pour tous les élèves, de la primaire à l’université, ainsi que de nouveaux lycées et universités.
La désormais présidente veut aussi créer davantage de postes dans le secteur de la santé, renforcer le système de santé public, et plaide pour une pension pour les femmes de plus de 60 ans, « celles qui s’occupent des enfants et des petits-enfants ». À Lerma, les propositions sont soumises à l’approbation des participants, dans une mise en scène de démocratie directe. « Approuvé ! », s’exclame l’oratrice après chaque suggestion.
Exemplarité
« Je suis la seule qui a obtenu des résultats en matière de transparence et de lutte contre la corruption », avait souligné l’ancienne gouverneur lors du débat télévisé, en appuyant sur les récompenses reçues lorsqu’elle était chef de l’exécutif de la capitale. Son exemplarité a rapidement été entachée quand les accusations de sa rivale sur des comptes familiaux liés aux Panama Papers, se sont révélées vraies.
Une enquête indépendante a également démontré que le manque d’entretien était l’une des causes de l’effondrement du métro de Mexico en 2021. L’accident avait tué 26 personnes.
Claudia Sheinbaum défend pourtant son bilan à la tête de la ville, où le nombre d’homicides a diminué de 49 % entre 2018 et avril 2023, alors que la sécurité est l’une des principales préoccupations de la population. La nouvelle élue prévoit de renforcer la Garde nationale, la collaboration entre la fédération et les États, et prône une réforme du pouvoir judiciaire. Elle veut « éloigner les jeunes des groupes criminels » via des programmes sociaux.
Claudia Sheinbaum ne remet pas en cause les fonctions de sécurité intérieure confiées à l’armée et applaudit les grands ouvrages construits par l’institution : aéroports, train Maya. Aucune remise en question non plus des dégâts environnementaux provoqués par ce dernier ou de la politique énergétique du président basée sur les énergies fossiles.
Voir en ligne : https://www.lefigaro.fr/internation...