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Les luttes en France...et ailleurs
mardi 7 février 2023 par Communistes
Seule la grève qui attaque le MEDEF au porte-monnaie peut nous permettre d’espérer repousser cette attaque sans précédent de nos conquis sociaux ! Allons vers la convergence des luttes. Et, comme nous allons le lire, la CGT peut-entrainer le mouvement. (JP-ANC)
Retraite : 4 fédérations CGT se coordonnent pour engager et amplifier la grève, notamment reconductible !
Si l’intersyndicale appelle "à la grève et aux manifestations" les mardi 7 et samedi 11 février, et se refuse encore, visiblement, à mettre en débat la question de la grève reconductible, des fédérations CGT, entendent bien engager et mettre en débat le processus des grèves, notamment de la grève reconductible.
Cosignée par les fédérations CGT des industries chimiques, des industries électriques et gazières, des ports et docks, et des cheminots, cette déclaration réitère la revendication CGT de la retraite à 60 ans et appelle à s’inscrire "dans la recherche d’élévation du rapport de forces."Ces "Fédérations appelleront dans les prochains jours à des initiatives de lutte diverses et variées afin d’amplifier notamment la grève reconductible."
D’ores et déjà, les ports et docks étaient appelés à la grève à partir du lundi 6 février, l’énergie sera aussi en grève reconductible à partir du 6 février tandis que le secteur du pétrole est appelé à la grève les 7 et 8 février, de même pour les cheminots.
Loin d’êtres des grèves purement sectorielles et isolées les unes des autres, le processus engagé est gage d’avenir : "Les Fédérations CGT des Mines et de l’Énergie (FNME), des Industries Chimiques (FNIC) et des Ports et Docks, rejointes par la Fédération CGT des Cheminots, ont décidé de coordonner le plus possible leurs actions afin de développer l’efficacité des mobilisations de leurs syndicats dans les territoires. "Cette démarche a vocation à s’élargir au maximum de secteurs de l’économie possible".
Nous appelons donc les salariés à participer massivement aux grandes démonstrations des journées d’action interprofessionnelles.", insistent encore les quatre fédérations CGT.
La déclaration intégrale des 4 fédérations nationales CGT : En réponse aux sondages d’opinion écrasants et aux manifestations massives, la Première ministre déclare que « les 64 ans ne sont pas négociables », affichant une posture sourde et brutale. Le Gouvernement confirme qu’il est dans un rapport de forces : il détient le pouvoir et l’utilisera contre l’avis de la population, jusqu’à ce que la population l’oblige à faire autrement.
Les salariés ont évidemment un rôle primordial dans cette situation, puisqu’ils ont une capacité d’intervention sur la production des richesses dans le pays, donc sur le profit des entreprises. En agissant par la grève, ils peuvent obliger le pouvoir libéral à reculer. Les journées d’action des 19 et 31 janvier 2023 ont montré à quel point le rejet de la réforme des retraites est profond. Les débats publics prouvent chaque jour un peu plus que le recul de l’âge de départ en retraite n’est justifié ni démographiquement ni économiquement, et encore moins humainement.
Cette réforme injuste et rétrograde ne passera pas !
Et il est urgent de revenir à un âge plus juste de départ en retraite : 60 ans pour tous, avec des droits nouveaux au départ anticipé dans les professions et métiers sous contraintes, et des modalités qui permettent un bon niveau de pension.
Nous ne voulons pas seulement nous battre pour celles et ceux qui ont beaucoup à perdre, nous voulons gagner un progrès social pour toutes et tous !
Nous sommes toutes et tous concernés !
Nous devons toutes et tous agir ! Les Fédérations CGT des Mines et de l’Énergie (FNME), des Industries Chimiques (FNIC) et des Ports et Docks, rejointes par la Fédération CGT des Cheminots, ont décidé de coordonner le plus possible leurs actions afin de développer l’efficacité des mobilisations de leurs syndicats dans les territoires.
Cette démarche a vocation à s’élargir au maximum de secteurs de l’économie possible. Nous appelons donc les salariés à participer massivement aux grandes démonstrations des journées d’action interprofessionnelles. Nos Fédérations s’inscrivent dans la recherche d’élévation du rapport de forces. Par conséquent, nos Fédérations appelleront dans les prochains jours à des initiatives de lutte diverses et variées afin d’amplifier notamment la grève reconductible.
Après le 31 janvier ! tract intersyndical interprofessionnel :
CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires, FSU, UNEF, la Voix Lycéenne, FAGE, FIDEL, MNL.
Face au rejet massif, le gouvernement doit retirer sa réforme.
A l’appel de l’ensemble des organisations syndicales, ce 31 janvier a confirmé la très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites présentée par le gouvernement.
Plus de 2,5 millions travailleurs et travailleuses, du public comme du privé, jeunes et retraité- e-s, se sont mobilisés, par la grève et/ou ont manifesté sur l’ensemble du territoire.
Cette mobilisation d’ampleur fait suite à celle du 19 janvier qui avait rassemblé près de 2 millions de personnes. La jeunesse s’est particulièrement mobilisée le 31 pour refuser la précarité grandissante que promet le gouvernement.
La population soutient les revendications des organisations syndicales qui s’opposent au recul de l’âge légal de départ à 64 ans et à l’allongement de la durée de cotisations. 9 travailleurs sur 10 rejettent la réforme, 2/3 de la population soutiennent les mobilisations.
Personne ne s’est laissé tromper par la propagande du gouvernement.
Les organisations syndicales dénoncent ainsi le mail du ministre de la Transformation et de la Fonction publique, envoyé tant à des agents publics qu’à des salariés de droit privé, présentant une liste d’arguments en faveur de la réforme des retraites.
Les organisations syndicales n’acceptent pas les propos tenus par la Première ministre, ce dimanche, indiquant que, selon elle, « l’âge de départ à 64 ans n’est plus négociable ». Pour les organisations syndicales le recul de l’âge de départ n’a jamais été négociable ! Les propositions alternatives formulées par elles sont toutes restées lettre morte ! Cela démontre le jusqu’au- boutisme du gouvernement, sourd au rejet exprimé par la totalité des organisations syndicales et l’immense majorité des citoyens.
Rien ne justifie une réforme aussi injuste et brutale. Le gouvernement doit entendre le rejet massif de ce projet et le retirer.
L’intersyndicale appelle toute la population à se mobiliser par la grève et la manifestation encore plus massivement le mardi 7 février puis le samedi 11 février pour dire non à cette réforme. Elle appelle, d’ici là, à multiplier les actions, initiatives, réunions ou assemblées générales partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d’étude, y compris par la grève.
L’intersyndicale se réunira le mardi 7 février au soir.
L’opposition à la réforme des retraites est largement majoritaire dans toutes les catégories de salariés et dans l’opinion publique et la jeunesse a envahi massivement les cortèges, des lycéens aux étudiants.
Réforme des retraites : 900 jeunes appellent à bloquer les facs et les lycées le 7 février !
« Combien d’entre nous seront morts avant d’arriver à la retraite ? » Prenant part à la « mobilisation historique » contre la réforme des retraites, un large ensemble de lycéen-nes et étudiant-es veulent « faire définitivement battre Macron en retraite ». Ils et elles exhortent, dans les lycées, universités, lieux d’étude, à « organiser des assemblées générales, des comités locaux de mobilisation » et à préparer un large blocage le mardi 7 février.
La mobilisation contre la réforme des retraites est une mobilisation historique. En quelques semaines, des millions de personnes sont déjà descendues dans les rues, les grèves s’amplifient et les chances de faire reculer le gouvernement augmentent.
La mobilisation des jeunes peut être la clé de la victoire face au gouvernement. D’ores et déjà, des assemblées générales s’organisent et les jeunes défilent par dizaines de milliers en cortège dans les manifestations.
Il est temps d’accélérer : Puisque le gouvernement refuse de nous entendre et continue à avancer au mépris des Français·es, nous n’avons plus le choix. Le 7 février, bloquons l’ensemble des universités et des lycées pour faire définitivement battre Macron en retraite.
Pourquoi bloquer ?
Bloquons le chômage et la précarité à vie !
La société de Macron, c’est la précarité tout au long de la vie. Les jeunes ne peuvent pas choisir leurs études avec Parcoursup, ne peuvent pas manger à leur faim ou se soigner correctement quand ils sont étudiant-es, ils galèrent déjà à trouver du travail et désormais, ce sera pire ! En repoussant l’âge de départ à la retraite, la conséquence sera directe : les plus anciens libéreront plus tard leurs emplois, et les jeunes auront encore plus de difficulté à en trouver. Avec ce système, nos générations risquent de connaître encore plus de périodes de chômage tout au long de la vie, pour finir avec une retraite de misère.
Bloquons la retraite à 67 ans !
L’essentiel de notre génération ne verra jamais la retraite à 64 ans. Avec 43 annuités de cotisations, et alors que l’âge moyen du premier emploi stable est de 27 ans, ce sera généralement une retraite à 67 ans !
Mais qui s’imagine pouvoir être professeur des écoles, conducteur de bus, infirmier jusqu’à 67 ans ?
Bloquons la retraite pour les morts !
Combien d’entre nous seront morts avant d’arriver à la retraite ? Aujourd’hui, c’est déjà 25% des hommes les plus pauvres qui décèdent avant 62 ans. Demain ce seront 9 000 personnes de plus qui ne verront pas la retraite à 64 ans par an, et si on doit bosser jusqu’à 67 ans, combien seront encore en vie et en bonne santé ?
Bloquons une réforme qui sacrifie encore les femmes !
Comme souvent avec Macron, les premières victimes sont les jeunes et les femmes ! Avec 43 annuités et un départ légal à 64 ans, ce sont encore elles qui trinqueront. D’ores et déjà les femmes touchent des retraites inférieures en moyenne de 40% à celle des hommes. Les femmes plus que les hommes connaissent les temps partiels et les carrières hachées. Avec cette nouvelle réforme les inégalités vont encore augmenter !
Bloquons la casse de nos lycées !
Macron continue de détruire les lycées et l’enseignement public. La pression scolaire sur les lycéens pour qui désormais chaque évaluation compte pour être sélectionné par Parcoursup ne permet pas de travailler dans de bonnes conditions. Faire des études devient un chemin de croix. De la même manière l’abandon et la désorganisation des lycées professionnels est inacceptable et pénalise les élèves.
La réussite de la mobilisation dépend de chacun-e d’entre nous. Dans nos lycées, nos universités, nos lieux d’étude, organisons des assemblées générales, des comités locaux de mobilisation, et préparons un maximum de blocage le 7 février !
Aux côtés des salariés de la boulangerie artisanale !
Alors que les artisans boulangers se lamentent sur la hausse du prix des énergies et demandent des aides à l’État, une fois de plus on ne parle pas des invisibles : les salariés des boulangeries artisanales ! Pourtant ce sont des salariés hautement qualifiés détenteur d’un savoir-faire unanimement reconnu, en atteste l’inscription par l’UNESCO « des savoir-faire artisanaux et la culture de la baguette de pain » au patrimoine immatériel de l’humanité. Cette inscription permet d’une part la reconnaissance des qualifications des travailleurs des boulangeries artisanales et d’autre part doit permettre la reconnaissance toujours plus importante dans les classifications et les rémunérations des ouvriers boulangers.
Mais au quotidien, c’est une lutte sans relâche sur les salaires et les conditions de travail. Aujourd’hui avec une inflation record, lors des négociations salariales de branche, les patrons n’ont fait aucune proposition d’augmentation de salaire !
Notre fédération et le syndicat Cgt du personnel des boulangeries pâtisseries artisanales des Bouches-du-Rhône revendiquent une reconnaissance des savoir-faire et des augmentations de salaires conséquentes. Nous revendiquons également un prix administré du pain par l’État et le blocage du prix. Le rôle de notre organisation est d’être au côté des salariés qui luttent et non d’aider les patrons boulangers en passant leur tarif électricité sur les heures creuses pour diminuer leurs factures. Le gouvernement s’en chargera !
CGT : 18 fédérations demandent un débat immédiat sur la succession de Philippe Martinez ! Pour un débat de fonds sur le bilan de ces 20-25 dernières années et sur l’orientation de la CGT. Rien à voir avec le machisme, la misogynie ... qui pourraient être invoqués pour éviter précisément le débat sur le fond !
18 fédérations représentant deux tiers des adhérents ont écrit à Philippe Martinez pour demander l’ouverture d’un débat sur sa succession ce mercredi au premier jour de la réunion du CCN de la CGT. Elles refusent de « prendre le risque de sortir [du congrès] avec une direction mal ou pas élue ».
La direction de la CGT s’est réunie mercredi 1er février à 13 heures sur le sujet.
« Nos organisations sont différentes, mais nous partageons la nécessité de trouver un chemin pour rassembler la CGT. » C’est ainsi que débute un courrier qui a été envoyé lundi soir à la direction de la centrale par 18 des 33 fédérations du syndicat.
Cette lettre, dont le principe a été acté lors d’une réunion à laquelle participaient 22 fédérations la semaine dernière , intervient alors que le prochain congrès de la centrale qui se tiendra à Clermont-Ferrand doit désigner fin mars le ou la successeur(e) de Philippe Martinez et que Marie Buisson, la candidate qu’a choisie le cégétiste, peine à s’imposer .
Une solennité particulière :
Les 18 fédérations demandent au leader cégétiste d’ouvrir en amont de ce rendez-vous un débat entre les organisations de la CGT sur « la conception et le fonctionnement de la direction confédérale [et sur] les modalités de construction du bureau confédéral ». Y compris, donc, la désignation du ou de la secrétaire générale. L’échéance est très rapprochée puisque la dernière réunion avant le congrès du Comité confédéral national de la centrale qui regroupe les numéros un des fédérations et unions départementales a démarré mercredi dernier pour deux jours.
Une telle demande n’est pas nouvelle et jusque-là, le numéro un de la centrale s’y est toujours refusé, arguant de la légitimité accordée par la direction sortante du syndicat à celle qu’il a désignée en juin pour lui succéder. Cette fois-ci, cependant, l’interpellation prend une solennité particulière.
Deux tiers des adhérents :
Sa valeur tient d’abord à ses signataires : ils représentent en effet quelque 390.000 adhérents soit les deux tiers des 605.606 cégétistes encartés en 2021. Y figurent de surcroît quatre des cinq premières fédérations de la centrale : la santé, les services publics, l’énergie et le commerce. Ne manque dans le quintet que la troisième force cégétiste, la fédération de la métallurgie, celle d’où vient Philippe Martinez.
La légitimité de l’interpellation est aussi renforcée par la diversité des signataires. De la chimie, partisane d’Olivier Mateu, qui veut se présenter contre Marie Buisson, au Syndicat des journalistes, plutôt favorable à la candidature de cette dernière, tous s’affirment « inquiets des fractures qui se creusent dans l’organisation ».
Des fractures qu’alimentent les opposants à Philippe Martinez, mais aussi ses proches, qui, pour tenter d’imposer sa candidate, ont été discrètement à l’initiative de pétitions très controversées accusant ceux qui ne soutiennent pas Marie Buisson de misogynie.
Le risque d’une nouvelle crise :
Le courrier vaut enfin aussi par l’alerte qu’il contient sur le risque, à ne pas ouvrir la discussion avant le congrès, de déclencher une nouvelle crise à la CGT alors que le syndicat garde encore les stigmates de celle ouverte au départ de Bernard Thibault.
Plaidant pour travailler à un rassemblement qui permette de déboucher à Clermont-Ferrand fin mars sur « une orientation et une direction très largement adoptée », les 18 fédérations refusent de « prendre le risque de sortir [du congrès] avec une direction mal ou pas élue ».
Elles renvoient ainsi de fait à l’équipe de Philippe Martinez la responsabilité d’un tel scenario.
Les signataires de la lettre ont prévu de se retrouver jeudi, après la réunion du CCN dont la direction devra modifier l’ordre du jour si elle veut faire un geste d’ouverture. A défaut, certains envisagent de demander la tenue d’un CCN extraordinaire avant le début du congrès, mais il n’est pas certain qu’ils seront suivis.
Ce qui est sûr, en revanche, c’est que la CGT entrera dans une forte zone de turbulences si la succession de Philippe Martinez se règle au congrès.
A la suite du courrier, les 50 membres de la commission exécutive la direction élargie de la confédération qui seule peut modifier l’ordre du jour du CCN a été convoquée mercredi à 13 heures, décalant d’autant le début de la réunion.
Fermeture de 150 services d’urgence !!!
Après avoir organisé un fonctionnement dégradé des services d’urgences et des SAMU pendant l’été, le ministre de la Santé a confirmé la pérennisation de ces mesures dans la loi de financement de la sécurité sociale. C’était déjà inquiétant car la pseudo-évaluation réalisée avait été faite sur commande avec des résultats biaisés pour éviter de parler de la surcharge des centres 15 avec l’allongement des délais de décroché, du vrai problème des urgences qui est le manque de lits pour hospitaliser les patients et plus globalement d’une incapacité de notre système de santé à assurer des soins de qualité.
Tant les organisations professionnelles que la presse font état presque quotidiennement de retards de traitement, comme par exemple en cas d’accident vasculaire cérébral, avec des conséquences dramatiques en termes de séquelles pour les patients, et de décès sur des brancards. Mais cela ne semble émouvoir ni le président de la République, ni le ministre de la Santé. Il faut avant tout souligner que le budget des hôpitaux adopté par la voie du 49.3 a une évolution inférieure à l’inflation, ce qui signifie une baisse des moyens, donc des fermetures de lits et d’hôpitaux.
Face à cette contrainte, quelle est la réponse de François Braun lors de sa récente visite à l’hôpital de Rennes : il y aurait trop de services d’urgences en France. Regardons la réalité des chiffres : il ne reste aujourd’hui que 630 services d’urgence dont 505 dans le public et le secteur non lucratif et 125 dans le privé lucratif. De nombreux sites ont été fermés ces dernières années et une étude de l’Association des maires ruraux de France décrit une situation qui s’aggrave avec 10 % de la population, soit 6 millions d’habitants qui vivent à plus de 30 minutes d’un service d’urgences.
Ce constat effectué en 2021 évoquait le risque de la fermeture très rapide de près de 70 services d’urgence. Aujourd’hui, le nombre de services en difficulté pour assurer une ouverture 24 h sur 24, 365 jours par an est évalué à près de 150.
Ce sont ces structures qui sont dans le viseur du ministre. Une telle évolution doublerait largement le pourcentage de la population abandonnée et aggraverait les difficultés de fonctionnement des sites restants déjà surchargés et en incapacité d’accepter une charge de travail supplémentaire.
À cela s’ajoute une aggravation de la désertification et des fermetures d’hôpitaux car les établissements concernés ont déjà perdu ou perdront leur maternité et leurs services de chirurgie.
Cette évolution est inacceptable et criminelle. La sécurité de la population exige le maintien d’un maillage territorial permettant à tout citoyen d’être à moins de 30 minutes d’un service d’urgences ouvert 24 h sur 24. Alors monsieur le ministre de la Santé, non il n’y a pas trop de services d’urgences en France. Bien au contraire, il faudrait même rouvrir certains qui ont fermé ces dernières années.
Place du Marché (ex-Toupargel) :
Une cinquantaine d’ex- salarié-es de l’entreprise Place du Marché revendiquent de meilleures indemnités de licenciement et occupent le site de Montauban. Jeudi 2 février, un maintien du blocage 24 heures sur 24, week-end compris, a été voté en assemblée générale.
L’occupation du site a débuté mardi 31 janvier, vers 14 heures 15. Une cinquantaine d’ex-salarié-es de l’entreprise Place du Marché, anciennement Toupargel, ont décidé de s’installer dans un entrepôt à Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. Cette action coup de poing vise à obtenir de meilleures indemnités de licenciement.
Une prime de licenciement :
Spécialisée dans les produits surgelés, Place du Marché a été placée en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce de Lyon, le 13 janvier janvier. 1900 emplois ont été supprimés sur l’ensemble du groupe et différents sites. Dans le Tarn-et-Garonne, à Montauban, 60 personnes sont sous le coup d’un licenciement.
Une cinquantaine d’entre eux bloquent, depuis le 31 janvier, un dépôt qui contient des marchandises. Un huissier, mandaté par leur ancien employeur, a dressé un constat le lendemain du début de l’occupation c’est-à-dire le mercredi 1er février.
Jeudi 2 février, les services de la préfecture sont également passés selon un syndicaliste présent sur le site.
La CGT du Tarn-et-Garonne soutient le blocage et, selon son représentant, les services de l’État comme l’huissier des propriétaires du site ont pu constater qu’aucune dégradation n’a été commise.
Un blocage pour une durée indéterminée :
Les manifestants se sont lancés dans cette opération de blocage car ils ne veulent pas se contenter des indemnités de chômage légales. Ils souhaitent une prime de 2.000 euros par année d’ancienneté et un an de salaire.
Selon la CGT du Tarn-et-Garonne, les ex-salarié-es n’ont aucune nouvelle de leur ancien employeur. Aussi, lors d’une assemblée générale qui s’est déroulée jeudi 2 février vers 15 heures, les manifestants ont décidé de poursuivre leur mouvement de manière illimitée.
Jusqu’à présent la logistique était assurée par un syndicat, à savoir la CGT. Ce soutien va perdurer. Mais les manifestants vont lancer un appel aux dons et ouvrir une cagnotte pour pouvoir s’inscrire dans la durée.
Châtenoy-le-Royal (Saône et Loire) :
Les ex-Toupargel manifestent chez Grand Frais !
151 salariés du site de Place du Marché de Saint-Marcel vont être licenciés. Ils ont manifesté ce jeudi matin chez Grand Frais à Châtenoy-le-Royal, autre entreprise des frères Bahadourian, propriétaires de Place du Marché.
Les manifestants réclament une prime supra légale en plus de leurs indemnités de licenciement. Mais les négociations en cours à Lyon sont au point mort.
31 janvier dans le Lot-et-Garonne :
Durant la deuxième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, la CGT-Mines revendique de nouvelles actions "Robin des bois" !!!
Face au projet de réforme des retraites du gouvernement, les syndicats tentent de marquer les esprits. Ils mènent ainsi, depuis plusieurs semaines, des actions "Robin des bois" visant à léser l’État tout en favorisant les contribuables.
C’est dans cette optique que mardi 31 janvier, deuxième journée de mobilisation massive, la Fédération nationale des mines et de l’énergie CGT (FNME-CGT) revendique dans un communiqué avoir mené une opération "Sobriété énergétique" dans le Lot-et-Garonne : "4 radars routiers hors tension" et "170 concentrateurs, soit plusieurs milliers de compteurs Linky, hors communication", écrit le syndicat.
Plus précisément, les syndicalistes mobilisés ont "empêché la communication des compteurs Linky en substituant les cartes SIM" des concentrateurs, puis ont "envoyé ces cartes à Elisabeth Borne", la Première ministre.
Réforme assurance chômage :
Tour de vis le 1er février !
Selon l’Unedic, la durée d’indemnisation va baisser de 25% pour les nouveaux chômeurs à partir du 1er février. La précédente réforme de 2019 avait déjà baissé de 16% en moyenne les allocations journalières.
Entrée en vigueur le 1er février 2023 !
Après une pseudo-concertation sur un décret de l’assurance chômage en novembre, la première ministre Borne a annoncé que le 1er février 2023 la durée de chômage serait raccourcie pour environ 25 % du temps maximum.
“Avec plus de 2 milliards d’euros d’économie en année pleine avec la réforme 2021, encore 4,4 milliards avec celle programmée pour le 1er février 2023 : le gouvernement saccage les droits (une baisse de 16%), cible les précaires, ment en promettant des droits plus longs pour justifier une réforme qui les raccourcit encore en 2023… sans aucun effet positif sur l’emploi !” dénonce la Fédération nationale CGT de la FNSAC.
“L’articulation avec la potentielle réforme des retraites est grave : d’un côté, une baisse des allocations ou une suppression du nombre de mois indemnisés et donc une réduction des droits à retraite complémentaire, de l’autre un report de l’âge de départ. C’est la double peine !”
En période d’inflation où les mobilisations sur les salaires s’intensifient, ces mesures entraîneront une paupérisation accrue des salarié-es, privés d’emploi ou non.
L’autre conséquence, c’est une remise en cause de l’Unedic.
La réforme de Pôle emploi, qui devient France Travail, placerait les organisations syndicales sur un strapontin en renégociant le système de gouvernance.
“Hors, l’Unédic n’est pas parfait mais il produit des études qui nous permettent de démontrer régulièrement les effets délétères des choix du gouvernement. En le faisant disparaître on casse le thermomètre”.
Lueur d’espoir ?
Mardi 3 janvier, la Première ministre a officiellement annoncé le retrait d’une partie du texte de loi sur l’indemnisation des privés d’emploi. Cette pirouette est un aveu de faiblesse sur une adhésion au projet du gouvernement. Le refus par l’ensemble des organisations syndicales démontre qu’il est fébrile au moment d’aborder le sujet des retraites.
La partie du texte retirée est la plus controversée, bien que l’ensemble de la loi soit un recul social pour l’ensemble des privés d’emploi. Est-ce que ce premier recul du gouvernement en appelle d’autres ?
“Sous couvert de transparence, Elisabeth Borne explique que le taux de chômage ne passera pas en dessous des 6% avant la fin de carence du décret (31 décembre 2023). Il nous semble probable que le gouvernement Macron continue d’essayer d’imposer ce levier d’emploi pour obliger les privés d’emploi à accepter n’importe quelle proposition”.
La CGT réaffirme son opposition aux réformes successives du gouvernement et entend tout mettre en œuvre pour les empêcher.
La CGT porte des revendications d’extension du système de protection sociale à toutes et tous.
Mort de deux ouvriers sans-papiers :
Comment des personnes non qualifiées se sont retrouvées sur ce chantier ?
Selon la présidente du tribunal, les deux victimes n’étaient pas ou peu qualifiées pour le travail qu’elles effectuaient sur le chantier de Seine-Saint-Denis. Sept personnes sont jugées pour homicide involontaire et trois entreprises de BTP en tant que personnes morales !
Le procès de sept hommes poursuivis après la mort de deux ouvriers sans papiers sur un chantier à Épinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) en 2019 s’est ouvert lundi devant le tribunal correctionnel de Bobigny. Le 8 juin 2019, les deux victimes, Kamel Benstaali, 34 ans, et Omar Azzouz, 29 ans, participaient à la réhabilitation de la cité La Source, un chantier de 478 logements dont le bailleur est Plaine Commune Habitat.
Cinq ans d’emprisonnement !!!
Un samedi, ils travaillaient à la rénovation thermique par l’extérieur du 18e étage d’un bâtiment lorsque la nacelle sur laquelle ils travaillaient s’est détachée. Aucun des deux n’était formé pour participer à des travaux en hauteur. Un rapport d’expertise versé au dossier a identifié « un défaut d’ancrage » de la plate-forme.
Sept hommes âgés de 37 à 61 ans sont jugés devant le tribunal notamment pour homicide involontaire, mise à disposition de d’équipement de travail sans vérification de sa conformité et travail dissimulé. Ils encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
Jean et tennis !
Trois entreprises du BTP sont sur le banc des prévenus en tant que personnes morales. Les deux victimes vivaient en France depuis trois ans. Kamel Benstaali, d’origine algérienne, était sans domicile fixe et vivait de « petits boulots », a détaillé la présidente du tribunal. Auparavant, « il travaillait sur les marchés » et n’avait « pas de qualification » dans le BTP, a assuré son cousin.
Omar Azzouz, de nationalité marocaine, a été un temps « plaquiste » mais n’était pas vraiment qualifié. Sous les décombres, les secours vont découvrir que l’un portait « un jean », et l’autre « des tennis », a détaillé la magistrate. «
C’est un procès classique du BTP », a estimé avant l’audience l’avocat des deux familles des victimes. « L’enjeu est de déterminer les responsabilités. Comment deux personnes non qualifiées se sont retrouvées sur ce gros chantier ? », a-t-il déclaré. Le procès doit s’achever vendredi.
Douaniers britanniques :
Quatre jours de grève pendant les vacances de février !
Les douaniers britanniques ont annoncé mardi 31 janvier 2023 qu’ils seraient en grève du 17 au 20 février prochain. Un mouvement qui laisse présager des perturbations pour les voyageurs prévoyant de traverser la Manche.
La grève concernera Calais, Coquelles et Dunkerque.
Quelque « 1.000 officiers de la Border Force à Douvres, Calais, Coquelles et Dunkerque vont faire grève pendant quatre jours pendant les vacances scolaires », du 17 au 20 février, a annoncé le syndicat PCS dans un communiqué.
L’annonce intervient alors que le Royaume-Uni a connu mercredi 1er février la plus importante journée de grèves depuis des décennies. Des enseignants aux cheminots en passant par les fonctionnaires, jusqu’à un demi-million de personnes ont débrayé pour réclamer des hausses de salaire.
Des conséquences à prévoir pour les voyageurs !
Le secrétaire général du syndicat PCS, a estimé dans un communiqué que « les grèves annoncées aujourd’hui au sein de la Border Force vont avoir des conséquences pour les gens qui rentrent de vacances ».
« Si le gouvernement a fait appel à des militaires sans formation pour remplacer nos agents hautement qualifiés dans les aéroports à Noël, il ne pourra pas le faire en France », a-t-il affirmé. Selon lui, « la responsabilité de ces grèves incombe aux ministres qui refusent de mettre plus d’argent sur la table ».
Photo : À Rodez 14.500 manifestants (source Centre France) le 31 janvier 2,8 millions pour toute la France