ANC - URC

Forum Communiste pour favoriser le débat. Depuis le 3 novembre l’ANC est devenue URC qui aura bientôt son site en lien avec celui-ci

Accueil |  Qui sommes-nous ? |  Rubriques |  Thèmes |  Cercle Manouchian : Université populaire |  Films |  Adhésion

Accueil > Voir aussi > Les grèves en France...et ailleurs

Les grèves en France...et ailleurs

samedi 14 décembre 2024 par Communiste Révolutionnaire

Vencorex (Isère) : symbole du mal qui ronge l’industrie française !

En redressement judiciaire, l’usine du Pont-de-Claix risque de tomber aux mains d’un groupe chinois que les salariés disent plus intéressé par les brevets que le sort des travailleurs. Un concentré des maux dont souffre l’industrie française.
En arrivant sur le site, on ne voit que lui. Au départ, ce n’était qu’un feu modeste, un timide brasier démarré à la va-vite sur ce qui était alors un rond-point planté devant l’usine. Mais depuis bientôt quarante jours, les grévistes l’alimentent inlassablement, à grand renfort de pneus, palettes et tronçons de bois, si bien qu’un spectaculaire monticule de cendres recouvre aujourd’hui le rond- point. « La comparaison va vous paraître bête, prévient Michaël, une lueur dansant dans les yeux. Mais ce feu, c’est un peu notre flamme olympique. Il ne s’éteint jamais. »
Ce feu qui refuse obstinément de mourir signale l’emplacement du piquet de grève des Vencorex, au Pont-de-Claix, en Isère, qui redoutent que leur usine ne tombe entre les mains d’un repreneur dont ils ne veulent pas. C’est aussi une manière de se rappeler au bon souvenir des habitants des environs : régulièrement, les grévistes y jettent des pneus, créant une épaisse colonne de fumée noire visible de toute l’agglomération. Et quand le mercure dégringole (la température est tombée à zéro degré il y a quelques jours, nous explique Michaël), les salariés se massent autour des flammes.
Licenciés ou rachetés ?
Michaël a 49 ans, dont vingt-sept passés à bosser dans cette usine qu’il connaît sur le bout des doigts, il travaille notamment à la surveillance des installations. C’est la première fois qu’il participe à une telle grève. « On se bat pour sauver nos emplois, dit-il simplement. Mais au bout de plus d’un mois de lutte, ça n’avance pas. On ne sait toujours pas si on va fermer, si on sera licenciés ou rachetés… » L’avenir de son entreprise tient à un fil, menacé par une offre de reprise qui pourrait liquider la quasi-totalité des quelque 400 emplois.

Arkema /Jarrie (Isère) :un piquet de grève est en place !

Le ton est monté d’un cran chez Arkema à Jarrie, entreprise touchée par les conséquences de la crise Vencorex. La direction est venue présenter un plan "de recentrage" et d’adaptation de son site, qui fait craindre le pire aux représentants des 340 salariés.
Depuis le 4 décembre après-midi, des palettes et des braseros bloquent l’entrée du site chimique Arkema à Jarrie. La fourniture de chlore au voisin Framatome a également été stoppée. Les représentants du personnel réunis en intersyndicale, se préparent à passer la nuit sur le site et une assemblée générale est prévue à midi le jeudi. Concernée par le dossier Vencorex, qui lui fournissait le sel nécessaire à ses activités, Arkema est venu présenter sur le site isérois un plan de "réorganisation" et de "recentrage des activités" qui n’incite pas les salariés à l’optimisme.
Sauver certaines production s’il y a du sel de substitution !
La direction d’Arkema n’a jamais caché qu’il faudrait que Vencorex lui fournisse, selon elle, du sel encore sur deux ou trois années pour lui laisser le temps de reprendre la réception et le traitement de la saumure en provenance d’Hauterive (Drôme) sur son propre site. Ce que l’actionnaire de Vencorex ne semble pas prêt à faire. Arkema indique donc aux salariés, et dans un communiqué de presse, que dans ce cas elle soumettra aux instances représentatives du personnel au premier trimestre 2025 un plan qui prévoit de recentrer ses activités sur les seules productions de chlorate, perchlorate et eau oxygénée, dans lesquelles elle occupe une place de leader européen, voire mondial. Un recentrage qui se ferait avec un approvisionnement en sel différent. Arkema explique être en train de tester la qualité d’autres approvisionnements possibles. Par contre dans ce cadre il n’y aurait jamais de quoi, toujours selon l’entreprise, maintenir les autres activités de Jarrie que sont "Chlore/Soude, Chlorure de méthyl et fluides techniques".
Arkema a-t-elle la volonté de sauver le site de Jarrie ?

Sur les 340 salariés du site Arkema de Jarrie, 120 travaillent pour l’activité dite "sud", le chlore, et environ 200 pour les activités "nord", chlorate et eau oxygénée. Un tiers au moins des emplois du site sont donc menacés. Mais dans l’esprit des représentants du personnel c’est bien pire que ça. Cette annonce étant faite à la veille d’un nouvel entretien de Vencorez, Arkema et d’autre acteurs du dossier, avec le ministre de l’industrie Marc Ferracci, elle est "prématurée", estime par exemple Stéphane Vine, élu CGT et secrétaire du CSE. Alors l’intersyndicale qui estime cette annonce "brutale", soupçonne également sa direction de purement et simplement vouloir "se débarrasser de la chlorochimie" et de conduire le site isérois vers sa fin. Sauver les activités, parfois souveraines du site de Jarrie, en matière de nucléaire (Framatome) ou de carburant d’Arianespace (perchlorate), est "une question de volonté et d’argent, ajoute Stéphane Vine, est-ce que Arkema a la volonté de mettre la main à la poche et est-ce que l’État a la volonté de mettre la main à la poche ?". Les représentants syndicaux d’Arkema Jarrie en doutent.

ArcelorMittal : 18.000 emplois menacés, malgré 392 millions d’euros d’aides de l’état depuis 2013 !

« En réalité, on ne fait pas assez d’argent pour l’actionnaire, donc on nous éjecte » déclare Clément Thierry, salarié d’Arcelor Mittal à Denain, l’un des deux sites dont le groupe a annoncé la fermeture en France. Mobilisés et en grève, les salariés expriment leur colère face à un groupe gavé d’argent public dont la direction déroule « les salades habituelles : baisse de la demande des clients, concurrence déloyale de la Chine et d’autres pays hors Union européenne, absence totale de soutien de l’Union européenne… »
Le site de Denain a pourtant réalisé 150.000 euros de bénéfices de janvier à octobre 2024. « Pas assez pour les actionnaires » , lesquels ont reçus 8,9 milliards d’euros entre 2020 et 2022. Retour sur cette entreprise gavée de fonds publics qui, comme Michelin et Auchan, licencie ses employés après s’être shooté de 392 millions d’euros d’aides de l’Etat depuis 2013.
La lutte des employés d’ArcelorMittal contre la fermeture de leur usine !
ArcelorMittal a annoncé en CSE extraordinaire la « possible » fermeture de deux de ses huit sites. Le Géant de la sidérurgie vise les sites de Denain et Reims, soit respectivement 24 et 113 emplois.

Selon Gaëtan Lecoq, secrétaire général CGT à Dunkerque, la politique du groupe est simple : « se désengager du vieux continent ». Pour lui, à terme, les 18.000 emplois d’ArcelorMittal en France sont menacés. 18.000 vies possiblement brisées par le chômage, et des bassins de vie entiers ravagés.
En dix ans, l’économie française a perdu plus d’un million d’emplois industriels !
La part de l’industrie dans le PIB est passée de 20 % à 10 %. C’est le bilan univoque de dix ans de Macron, dans un premier temps secrétaire général adjoint de l’Élysée, puis ministre de l’Économie et enfin président de la République.
Dans l’industrie, la crise s’accélère. La CGT a recensé 180 plans de licenciements entre septembre 2023 et septembre 2024. On parle de 47.272 emplois menacés ou supprimés, dont 21.191 pour la seule industrie. Pourtant, avec ses 97 milliards d’euros distribués aux entreprises du CAC 40, la France détient le record européen des dividendes. L’argent est là, il suffit de choisir dans quelles poches il tombe.

ArcelorMittal : une entreprise baignée d’aides publiques !

Selon une enquête de Disclose, depuis 2013, Arcelor Mittal a reçu au moins 392 millions d’euros de fonds publics. À ces subventions s’ajoutent des prêts de l’État à taux préférentiel, mais aussi 192 millions d’euros de crédits d’impôt ou encore 100 millions d’aides pour alléger la facture d’électricité. En plus, en 2018, l’agence de l’environnement (ADEME) avait accordé une aide de 4,5 millions d’euros à ArcelorMittal Atlantique.
Enfin, l’entreprise a été payée à hauteur de 56 millions d’euros par l’État et les collectivités locales pour l’aider à moderniser ses installations.
L’Union européenne finance également le géant de la sidérurgie, avec 4,7 milliards d’euros d’aides publiques versées depuis 2008. Il s’agit de subventions, mais aussi de prêts ou de Pour la recherche pour le charbon et l’acier programmes de développement. Lobbyfacts souligne que le fonds «  » a versé 77 millions d’euros à ArcelorMittal depuis 2008, pour des projets qui n’ont parfois jamais abouti.

L’Europe facilite aussi le business du groupe. Depuis 2006, l’Union européenne accorde des « permis de polluer » à chaque entreprise, c’est-à-dire un quota d’émission de CO2 autorisées. Les entreprises qui ne dépassent pas leur quota peuvent vendre le surplus à d’autres ; ce qui leur permet des profits parfois démentiels sans réduction de leurs émissions de CO2. C’est le cas d’Arcelor Mittal, qui a engrangé ainsi au moins 3,2 milliards d’euros jusqu’en 2021.
Des milliards pour les actionnaires, le chômage pour les autres !
Mais alors où est cet argent ? C’est bien simple : dans les poches des patrons et des actionnaires. ArcelorMittal a versé à ses actionnaires 8,9 milliards d’euros, entre 2020 et 2022, déclare son comité d’entreprise. Dans ces conditions, dur de maintenir ouverts les sites français, on comprend bien.
En 2021, Aditya Mittal, PDG de l’entreprise, s’est rémunéré à hauteur de 10.040.762 euros. Comme d’habitude, l’État finance les actionnaires, et les entreprises ferment des usines. À la fin, l’argent des travailleurs aura servi à engraisser les plus riches.

Soutenir les travailleurs, sauver l’industrie !

Emmanuel Macron met en péril la souveraineté de l’industrie française en menant une politique néo-libérale ; espérant naïvement que la main invisible du marché sauvera l’emploi. Problème : dans ce monde, l’argent ne va qu’à l’argent.

Les industries chimiques en grand danger !

Depuis décembre 2023, le patronat des 11 branches de la Fédération CGT des industries chimiques annonce une purge massive avec plus de 24.000 suppressions de postes prévues d’ici 2026.

Depuis cet été, la CGT observe une accélération inquiétante des plans antisociaux. À ce jour, 17 groupes de nos 11 branches professionnelles détruisent à eux seuls plus de 7 240 emplois.
Parmi ces 17 groupes, certains sont gavés d’aides publiques : Michelin, Sanofi, Bayer, ExxonMobil, Vencorex, Novartis, etc. Pire encore, ces grandes entreprises internationales ne se contentent plus de fermer des ateliers ou des services. Elles procèdent désormais à des fermetures complètes d’usines, comme le prévoient :
Michelin sur ses sites de Cholet et Vannes,
• Vencorex à Pont-de-Claix,
• ExxonMobil à Notre-Dame-de-Gravenchon,
• Solvay à Salindres
• Copenor à Dunkerque
• PPG à Dijon

Le cas de Solvay est particulièrement alarmant : l’entreprise abandonne à la collectivité, et donc aux contribuables, des sols et des eaux pollués par des PFAS, dont les taux de contamination figurent parmi les plus élevés de France.
La CGT précise que les chiffres des suppressions de postes ne reflètent qu’une partie du désastre. En effet, ces suppressions de postes mises en œuvre dans le cadre de ce que l’on appelle faussement « Plans de Sauvegarde de l’Emploi », ne comptabilisent pas tous les plans de départs volontaires mis en place dans le cadre d’accords de GEPP, qui accompagnent trop souvent les salariés vers la sortie.
Les paroles du ministre des Finances, prononcées en octobre à l’Assemblée nationale, ne laissent aucun espoir d’amélioration pour l’industrie chimique française : « Le chemin de réindustrialisation verte que nous voulons pour la France ne peut pas passer par l’utilisation de produits dangereux, non seulement pour les utilisateurs, mais d’abord pour les salariés. ».
A écouter ce ministre, des entreprises comme Arkema et Daikin qui polluent depuis des années avec des PFAS, leurs salariés et les riverains des villes environnantes devraient arrêter leurs activités et fermer leurs portes, comme le fait Solvay à Salindres ! Quel scandale, d’autant que ces groupes ont les capacités humaines, financières et de recherche pour réaliser leurs fabrications avec des solutions alternatives aux PFAS, respectueuses de la santé des personnels et des riverains, et de l’environnement. La loi devrait interdire purement et simplement les PFAS et obliger les entreprises à prendre en charge le financement des alternatives et de la dépollution au titre du principe : "pollueur-payeur" !

Ce ministre macroniste ne fait que reprendre à son compte, le chantage à l’emploi pratiqué par le patronat, pour peser sur la combativité des salariés, les diviser, afin de continuer à utiliser des produits dangereux pour la santé et l’environnement !
De plus ce ministre oublie ou ignore selon la Fédération de la chimie FNIC-CGT, que toutes les industries, pour la réponse aux besoins sont amenées, à des degrés divers, à utiliser des produits potentiellement dangereux. Par ailleurs, les industries chimiques, pétrochimiques, caoutchoutières et pharmaceutiques, bien qu’en cours de démantèlement, restent des piliers essentiels de l’ensemble des activités manufacturières.
Ainsi, pour réussir la réindustrialisation, il est impératif de commencer par sauvegarder ce qui existe déjà. Face à cette situation, la Fédération CGT revendique une industrie capable de répondre aux besoins tout en relevant les défis sociaux et environnementaux tout en maîtrisant les procédés. Les syndicats CGT de la chimie refusent :
• Le discours patronal qui utilise le prétexte d’une concurrence sociale et environnementale déloyale entre les travailleurs du monde entier, justifie la fermeture de nos usines.
• L’obsession du coût du travail, un coût qui reflète pour la CGT la transformation de la force de travail en création de richesses.
• Que ne soit jamais abordé le coût du capital destructeur de outils de production et des emplois.

Ce jeu malsain de mise en concurrence est amplifié par les gouvernements successifs, qui transforment le discours patronal en exonérations de cotisations sociales et aides publiques. Ces politiques affaiblissent notre Sécurité sociale et nos services publics poussant toujours plus les travailleurs vers l’asservissement rêvé par le capital.

Le travail paie, le capital coûte et détruit. !

Le 12 décembre, la fédération CGT de la chimie a appellé les salariés des 11 branches à se mettre en grève et à se rassembler en région, notamment devant les sites de Vencorex à Pont-de Claix, de Michelin à Cholet, de Solvay à Salindres, de Copenor à Dunkerge, de PPG à Dijon ainsi que partout où les plans de suppression de postes ou de fermetures d’usines affectent le tissu industriel de nos territoires.

Fonderie de Bretagne : l’État doit intervenir pour que Renault ne fasse pas obstacle à une reprise !

Une recherche de repreneur a été entamée, et un groupe allemand est ressorti avec une offre, ferme mais non-engageante. Renault n’accepte pas le projet de reprise et reste dans sa logique destructrice mise en place depuis 2020.
Son objectif est clair : tuer la fonderie, tuer ses salariés, détruire des familles.
Les salariés ont eu confirmation, que Renault a refusé l’offre de Private Assets jugée non viable. L’état doit intervenir le plus rapidement possible. Il doit rappeler à Renault ses obligations après plus de 50 ans d’actionnariat principal. Cela passe par conserver l’industrie actuelle, conserver FDB dans le tissu industriel lorientais, breton et français.
La CGT appelle les salariés à la grève, avec un rassemblement devant la FDB, et une prise de parole à 11h.
En début d’après-midi, un convoi sera organisé afin de se rendre à la sous-préfecture pour montrer que les fondeurs avec l’appui de leur syndicat CGT, sont toujours là avec l’intention ferme de faire perdurer la FDB.

Répression syndicale chez Walor à Bogny-sur-Meuse (Ardennes) !

Par jugement du Tribunal de Commerce de SEDAN en date du 25 Novembre dernier, la Société Walor Bogny a été cédée au profit de la Société FORGEX France, laquelle a repris 53 salarié-es sur les 125 salarié-es composant l’effectif de la Société Walor Bogny.
Notre Camarade Fabien PINÇON, Délégué Syndical CGT Walor, repris par FORGEX France, est aujourd’hui convoqué à un entretien préalable à une sanction pouvant aller jusqu’au licenciement. Cette attaque intervient après qu’il a mené avec courage et détermination la lutte pour défendre les emplois et les droits des salarié-es suite au redressement judiciaire de la Société Walor Bogny. Il s’agit clairement de répression syndicale et d’intimidation contre un militant CGT qui a défendu nos intérêts collectifs. Nous ne pouvons pas accepter cet acte grave qui porte atteinte à nos droits et à notre liberté syndicale.

S’attaquer ainsi à notre Camarade Fabien, c’est s’attaquer à toute la CGT, à toutes les militantes et tous les militants qui agissent pour défendre légitimement les droits des travailleurs. Aussi, l’Union Départementale CGT des Ardennes appelle l’ensemble des militantes, militants et syndiqué-es à venir soutenir notre Camarade Fabien menacé de licenciement.
Mobilisons-nous, soyons nombreuses et nombreux le mardi 17 décembre 2024 à 9h30 sur le site FORGEX France – Avenue des Marguerites à Bogny-surMeuse. Notre solidarité est notre force ! Montrons au patron de FORGEX France que nous ne laisserons pas passer ces pratiques inacceptables. « Lorsque l’on touche à un militant de la CGT, on touche à toute la CGT ! »

Nantes (Loire-Atlantique) : grève des pompiers pour des retombées concrètes !

Début novembre, une grève des pompiers a paralysé l’aéroport pendant deux jours. Un mouvement suivi par l’ensemble des effectifs, absents pour l’occasion… , qui a porté ses fruits sur le plan des salaires, mais pas seulement.

Effectifs insuffisants, revalorisations salariales, reconnaissance de l’ancienneté et de la pénibilité du métier… Après un an de négociations vaines avec le concessionnaire de l’aéroport de Nantes Atlantique, Vinci Airports, les pompiers de la plateforme SSLIA (service de sauvetage et de lutte contre l’incendie des aéronefs), trente pompiers et six chefs de manœuvre, se sont mis en grève.

Pas de pompiers, trafic perturbé !

Ce mouvement avait ceci de particulier qu’aucun gréviste n’était présent sur place pour ne pas risquer d’être réquisitionné par le préfet. Sur place, ce sont des responsables syndicaux de la CGT Aéroport du Grand Ouest qui se sont faits leur porte-parole. Cette grève fantôme n’est toutefois pas passée inaperçue. Car comme dans tous les aéroports internationaux du monde, ces pompiers spécialisés dans les feux d’aéronefs sont indispensables au fonctionnement du site. Pas de pompier, pas de vol. Le premier jour, 97 avions sont restés cloués au sol. Le trafic (7 millions de passagers en 2024) a pu reprendre le vendredi matin après des négociations « concluantes ».

Avancées en urgence !

La priorité portait sur les embauches car, durant leurs gardes de 24 heures, ils sont « sept pour 160 à 170 passagers », indique Romuald Mariot, délégué syndical CGT. Or, sur le terrain, si un problème survient, un pompier reste « au moins un quart d’heure livré à lui-même avant que les autres arrivent. Ça fait beaucoup de mises en sécurité et de sauvetages pour une seule personne ». Et ce, d’autant qu’ils n’étaient plus que cinq ces derniers temps. Mission « impossible avec des pompiers de 60 ans ». Ces salariés, souvent en carrière longue, sont soumis au régime principal de retraite. La moyenne d’âge de la brigade est supérieure à 45 ans. À l’issue des discussions, les pompiers ont décroché des avancées « en urgence » et surtout l’ouverture d’un calendrier des négociations, espérées « depuis les grèves de 2023 contre la réforme des retraites ». En attendant, ils ont d’ores et déjà obtenu « trois recrutements dont un CDI ». Il en manquerait encore au moins un pour pallier les arrêts maladie ou maternité. Ils se sont aussi vu accorder une hausse de salaires, de 2 à 6% selon l’ancienneté, qui a permis de rééquilibrer les salaires. En effet, avec l’arrivée de Vinci Airports en 2010, les pompiers, jusque-là fonctionnaires, sont passés sous régime privé et ont pu négocier l’alignement de leur salaire sur les nouveaux entrants. « Certains jeunes touchaient autant, voire plus que ceux qui avaient 15 ans de service. » A cela, s’ajoute le calcul de la prime d’ancienneté désormais « sur 20 ans au lieu de 15 ». Suite des négociations en janvier.

Ballet de l’Opéra National de Paris : soutien aux artistes chorégraphiques !

Au soir du 5 décembre, la première représentation de Paquita à l’Opéra de Paris a été annulée après 30 minutes de retard. Cette situation fait suite à un mouvement initié depuis février 2023, par les danseurs et danseuses du Ballet, qui demandent une réévaluation du temps de préparation spécifique à l’ensemble de leurs activités artistiques, au sein de l’Opéra. Actuellement, la prise en compte de ce temps de préparation est très inférieure à celui qui lui est réellement consacré, (environ 1/5ème). Cela induit un temps de travail important non rémunéré. La cour des comptes en octobre pointait en négatif les très hautes rémunérations de la direction de l’Opéra, et en positif le bon dynamisme de l’Opéra national de Paris soulignant : “Il a proposé davantage de représentations par saison en s’appuyant sur le ballet, en recourant davantage au répertoire et aux reprises et en allongeant ses séries. “ Malheureusement ce dynamisme se fait au détriment des artistes qui voient leur temps de préparation augmenter chaque mois, sans qu’aucune rectification ne soit opérée par la direction sur leur rémunération.
Comment un opérateur de service public de la stature et de la renommée de l’Opéra de Paris peut-il fonctionner au détriment de ses propres artistes ? Alors que l’ensemble des services publics est fragilisé, comme l’ont souligné les mobilisations nationales du 5 et du 12 décembre, et que la direction de l’Opéra semble en faire écho dans son propre communiqué, il est inconcevable que les artistes deviennent une simple variable d’ajustement. Tout travail accompli mérite reconnaissance et rémunération. En dépit des relances et du préavis de grève déposé par la CGT interne à l’Opéra, les négociations avec la Direction sur ce sujet sont dans l’impasse. Le Ballet a décidé collectivement, la veille de la première, de se conformer strictement à l’horaire officiel de convocation fixé par leur régie, soit 30 minutes avant le début des représentations, conduisant à un retard estimé à 1h30 pour Paquita. La direction en a été informée mais a choisi de ne rien faire. Le ballet n’a eu d’autre choix que d’appliquer sa décision ! Cette action visait à illustrer de façon concrète et indéniable, le temps de préparation nécessaire aux artistes du Ballet, pour continuer à offrir des performances de la plus haute qualité. La direction a choisi d’annuler le spectacle et a refusé que les artistes puissent expliquer la situation au public déjà présent dans la salle.
La CGT spectacle, solidaire de ce mouvement, exprime tout son soutien aux artistes et ne tolérera aucune menace ni sanction à leur encontre. Nous réaffirmons que les danseurs et danseuses de l’opéra doivent percevoir une juste rémunération pour l’ensemble de leur travail. L’opéra national de Paris rayonne de la qualité de leur travail, tire son dynamisme de leur investissement dans les missions de création et de représentation. Défendre le service public de la création c’est aussi défendre ceux et celles qui le font.

Tarn et Garonne : journée d’action des salarié-es des organismes sociaux !

Les employés de la CAF, de la sécu et de l’URSSAF du Tarn et Garonne, qui sont tous les jours au service des assurés sociaux, sont depuis trois ans dans l’action pour l’augmentation de leur salaire. La valeur de leur point d’indice n’a quasiment pas été revalorisé depuis une vingtaine d’année. Le 21 novembre ils ont organisé un rassemblement à la CPAM de Montauban, qui a fini par une proposition révoltante d’une augmentation de trois points de revalorisation, donnant 18 € de plus à la fin du mois.
Les employés ne décolèrent pas, ils dénoncent les salaires de misère à l’embauche de certains salariés en dessous du SMIC. Après 19 ans d’ancienneté un agent de maitrise ne gagne que 1653€ par mois. Comment pouvons-nous rester indifférent devant ces injustices, ou de nombreux salarié- es ne peuvent plus vivre dignement, avec des découverts tous les 15 du mois.
Un exemple de plus qui invite chaque travailleur et travailleuse à se mobiliser pour de meilleur salaire, à un moment où le patrimoine des plus riches ne cesse d’augmenter scandaleusement. Il est indispensable de faire grandir les luttes et de revendiquer une augmentation conséquente des salaires.

Victoire ! Laurent Indrusiak, secrétaire général de l’UD de l’Allier, est rétabli dans ses droits !

Alors que le Secrétaire Général de l’UD de l’Allier était convoqué au tribunal le 16 décembre prochain pour la 33ème fois, poursuivi pour « agression sonore » lors du conseil municipal du 8 février 2023 au préjudice du maire de Montluçon, par l’utilisation d’un porte-voix pour protester contre la fermeture d’une école. Nous venons d’être informés par courrier, qu’après une étude des pièces du dossier, le tribunal judiciaire a pris la décision de procéder à un classement sans suite au motif que l’infraction est insuffisamment caractérisée. En conséquence de quoi, l’audience d’ordonnance pénale du 16 décembre est annulée. Ce revirement de position, bien qu’il questionne, n’est certainement pas étranger à la pression médiatique et à l’organisation d’une manifestation nationale devant le tribunal de Montluçon le 16 décembre prochain avec la présence de nombreuses délégations dont la venue de Sophie Binet, Secrétaire Générale de la CGT. Il est grand temps que la justice ouvre enfin les yeux sur les tentatives de répression dont la CGT et son principal animateur dans l’Allier, Laurent Indrusiak, sont victimes. Avec ce classement, un premier pas est franchi dans cette reconnaissance, mais nous devons rester vigilants, puisque le secrétaire Général de l’UD est encore sous la menace de 4 affaires en cours d’instruction.

A quand la prochaine étape pour que des suites soient enfin données aux plaintes déposées par la CGT et pour lesquelles, nous n’avons plus aucune nouvelle ?
• Environnement Recycling
• Expulsion de l’UL de Saint-Pourçain
• Contre les violences policières subies par le Secrétaire Général de l’Allier.

La CGT de l’Allier réaffirme son soutien plein et entier à son Secrétaire Général, Laurent Indrusiak, et remercie les nombreuses organisations départementales, régionales et nationales qui lui ont témoigné leur solidarité. La mobilisation, prévue le 16 décembre qui aurait été une démonstration de force, a, de toute évidence, influé sur ce changement de décision. Cela démontre que la lutte est indispensable.

Bayer / Villefranche sur Saône : en lutte pour l’emploi !

A la mi-octobre, le groupe Bayer Cropsciences annonçait la suppression de 400 postes en France, dont 87 dans le Rhône. Le groupe Bayer veut réaliser des économies dénonce l’intersyndicale du groupe. Économiser 2 milliards d’€ chaque année à partir 2026 : c’est l’objectif que s’est fixé le groupe pharmaceutique et agrochimique Bayer.
Cet objectif annoncé par le nouveau directeur général monde Bill Anderson en mars 2024, passe par des suppressions d’emploi à travers le monde et notamment en France. A Bayer Cropscience, 229 suppressions ont été annoncées aux comités centraux.
A Villefranche-sur-Saône, un des plus gros sites de production au niveau mondial qui compte 269 postes équivalent temps plein, 47 postes seront supprimés d’ici juillet 2025.
"On a déjà subi une première vague il y a quatre ans, avec 475 emplois supprimés chez Bayer dont
69 à Villefranche-sur-Saône", explique Jérémy Soltani, délégué syndical du site qui outre la fabrication de produits phytosanitaires (herbicides, fongicides insecticides), fait aussi de la formulation, du conditionnement et de la logistique.
Pour justifier la casse des emplois et la réduction de la masse salariale, Bayer Cropscience évoque trois enjeux : "maintenir la compétitivité" : "la réduction de sa dette, la gestion des litiges aux Etats- Unis et "la perte de brevets majeurs couplé au temps long de la recherche et de la mise sur le marché de nouvelles innovations" !! Ce plan permettra au groupe de maintenir sa position de leader sur le marché, selon Cropscience France.

Si le nombre de départs volontaires est insuffisant pour satisfaire les objectifs de Bayer, il sera suivi "si nécessaire, d’une phase de licenciements économiques vers la mi-année 2025", a expliqué CropScience France. Mais les nouvelles conditions de départ sont nettement moins avantageuses pour les salariés qu’il y a quatre ans lors de la précédente vague de suppressions d’emplois.
L’intersyndicale CGT-CFDT-FO, proteste tant chez Cropscience que du côté des activités pharmaceutiques. "Tout a été revu à la baisse : les indemnités de départ volontaires sont par exemple basées sur le minimum légal de la convention de la chimie, alors que des mois supplémentaires étaient auparavant accordés sur des critères d’âge ou d’ancienneté", souligne Jérémy Soltani.

La première réunion entre les syndicats et la direction a eu lieu le 29 octobre : "Si la direction reste sur ses positions et n’améliore pas l’accompagnement des salariés qui vont devoir partir, un important mouvement sera organisé", conclut J. Soltani.
Pour la CGT, l’objectif est de montrer son opposition à ce plan social et "de soutenir ceux qui pourraient être visés ; Les plus en danger sont les jeunes recrues dans le secteur de production et les syndiqués. L’un d’eux est depuis 4 ans chez Bayer après 8 ans d’intérim au sein du groupe. Ils nous bazardent au ras des pâquerettes.
Il faut mettre à l’arrêt de l’usine pendant quinze jours, à la fin de l’année 2025, suggère un élu de la CGT qui imagine une intensification du mouvement de grève si les discussions avec la direction ne s’avèrent peu concluantes. Ces discussions non fructueuses et loin des demandes, a conduit la CGT a déposer début décembre un préavis de grève pour de meilleures conditions de départs.
Les drapeaux sont accrochés au portail, le barbecue est allumé, le barnum est installé : la CGT lance la grève à l’entrée du site industriel de Bayer. Plutôt calme au début, le syndicat prépare un piquet de grève pour accueillir les ouvriers en fin de boulot. Au menu : l’expression de la colère contre Bayer.

Praxis / Montauban : salariées sanctionnées, virées pour avoir dénoncé l’exploitation subie !

L’entreprise de nettoyage PRAXIS, dont les salariées travaillent sur les sites des Hôtels l’Abbaye de Capucins et le Dali à Montauban, non contente d’exploiter ces dernières en les faisant travailler 30 heures par semaine en les rémunérant que sur 16 heures, ont subie des menaces permanentes sur leurs emplois et de fait sur leur titre de séjour qui en dépend. Mettant ses menaces à exécution, le patron de cette entreprise a décidé de se débarrasser des salariées qui ont osé s’exprimer et demander que leurs droits soient respectés.
Après une lutte exemplaire de quelques jours, elles ont obtenu la quasi-totalité de leurs revendications avec la réintégration de leurs camarades. Preuve encore une fois, que la détermination des salariées dans la lutte avec la CGT permet de gagner face à un patronat de plus en plus agressif. Seule la lutte collective et organisée des travailleuses et des travailleurs a permis à ces salariées de retrouver leur dignité avec des avancées significatives leur permettant de meilleures conditions de travail et de rémunération.

La justice de classe a encore frappée : les robins des bois de la CGT énergie condamnés en appel à 9 mois avec sursis !!!

Alexandre et Christophe, responsables locaux de la CGT mines-énergie, sont condamnés par la cour d’appel de Bordeaux, jeudi 12 décembre, à 9 mois d’emprisonnement avec sursis. Ils étaient poursuivis suite à des coupures de courant à Bordeaux durant le mouvement de la réforme des retraites.
Des personnes de la CGT ont coupé le courant, et ils n’ont pas honte de ce qu’ils ont fait", a assuré le conseil des deux hommes. L’avocat d’Alexandre T et Christophe G, respectivement secrétaire du comité social et économique (CSE) Enedis Aquitaine et secrétaire de la CGT énergie Gironde a annoncé déposer un pourvoi auprès de la cour de cassation.

Des actions qui « défrisent le capital » !

Un délibéré d’autant plus révoltant, qu’en première instance, le tribunal correctionnel avait relaxé les deux syndicalistes. L’une des coupures de courant concernées par les poursuites remonte au 23 mars 2023, soit une semaine après le 49-3 et le passage en force de la réforme. Elle avait malencontreusement touché l’hôpital Saint-André, au centre de Bordeaux. Et qu’en est-il de la procédure disciplinaire qui avait été engagée par Enedis à l’encontre des deux militants ? « Ils se sont mangés tous les deux une semaine de mise à pied sans salaire, parce qu’ils sont représentants de la CGT », a dénoncé Jérôme Borzakian.

Avec leur fédération des mines et de l’énergie (FNME-CGT), ces deux « Robin des bois » se sont illustrés par des mises en gratuité du courant produit par le service public. Ces actions ont d’ailleurs valu à 400 militants des poursuites judiciaires et disciplinaires, après des dépôts de plainte, émanant notamment du gestionnaire de réseaux. Pour Maître Jérôme Borzakian, ces actions « défrisent le capital ». C’est pourquoi, « il y a cette tentative de les museler », a-t-il poursuivi. « Pas un seul instant je n’ai été surpris par la répression antisyndicale ».

Seule la lutte paie !

Ainsi, ce jeudi 12 décembre, les deux hommes ont été désignés coupables de « dégradation et détérioration en réunion des biens appartenant à autrui ». La « mise en danger d’autrui » ainsi que la « complicité de mise en danger » ont également été retenues.
Au-delà des 9 mois d’emprisonnement avec sursis, Christophe G., qui a également été jugé coupable de « pénétration sans autorisation » dans des locaux, a été condamné à quatre amendes de 100 euros chacune avec sursis également. Sur l’action civile, les deux hommes ont été solidairement condamnés à payer 5.000 euros de dommages et intérêts et 1.200 euros, ainsi d’1 euro symbolique. Malgré l’ensemble des peines d’une grande sévérité, pour Jérôme Borzakian, une chose est sûre : « seule la lutte paie ».

MONDE

Michelin : vente de deux usines de pneus au Sri Lanka à son concurrent indien !

En quête d’une rationalisation de ses activités dans un contexte tendu, le fabricant de pneumatiques réduit la voilure sur le marché asiatique. L’industriel revend également sur le marché indien la marque canadienne Camso.
La crise qui frappe les usines Michelin en France s’étend également à l’international, aggravée par une concurrence féroce des fabricants chinois, qui gagnent du terrain grâce à leurs coûts de production compétitifs. Le fabricant de pneumatiques va céder deux usines au Sri Lanka au géant indien du pneu CEAT, se désengageant ainsi d’un secteur des pneus pour engins tout-terrain, a annoncé vendredi le groupe français.
Le montant global de la transaction avec CEAT s’élève à 225 millions de dollars , selon Michelin.
Ces deux usines, Midigama Tyre Division et Casting Product Division, produisent des chenilles et pneus bias (aux flancs plus robustes, adaptés au tout-terrain) destinés aux engins de construction.
Le groupe va également céder sur le marché indien la marque canadienne Camso, spécialiste de ces segments, à l’issue d’une période de licence de trois ans, a indiqué le groupe dans un communiqué. Michelin avait racheté le groupe Camso en 2018 pour se renforcer dans le secteur des pneus et chenilles professionnels ou tout-terrain.

Arrêt en Pologne !

Le Bibendum va par ailleurs cesser de produire ces pneus bias dans son usine d’Olsztyn, en Pologne.
Cette décision « s’inscrit dans le cadre de la stratégie de croissance durable » du groupe, qui engage Michelin « à concentrer ses efforts sur les marchés et segments valorisant pleinement ses innovations et technologies », a souligné la direction du groupe.
Michelin continuera ainsi de « proposer prioritairement ses pneus de technologie radiale » (plus performante mais moins robuste) sur ce marché tout-terrain, a souligné le groupe.
Renforcer les résultats des penumatiques !
Ces opérations doivent renforcer la performance économique des activités "Pneumatiques de Spécialité" (SR3) de Michelin, qui représentent environ un quart de son chiffre d’affaires, soit 4,9 milliards d’euros sur les 9 premiers mois de 2024 (en baisse de 9,1% sur un an).

Le fabricant français avait annoncé début novembre la fermeture de deux usines en France, en les justifiant par « l’effondrement » des ventes des pneus pour camions et camionnettes et la concurrence asiatique.

   

Un message, un commentaire ?

Forum sur abonnement

Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.

Connexions’inscriremot de passe oublié ?