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Bolivie : Tentative de coup d’État

jeudi 27 juin 2024 par Bolivar Infos

Chronologie des événements

24 juin

L’ancien commandant de l’armée, le général Juan José Zúñiga, est interviewé par une chaîne de télévision. Il fait une série de déclarations dans lesquels il menace d’arrêter l’ancien président Evo Morales. Le contenu de cette interview a été partagé avec la ministre de l’intérieur, María Nela Prada, et d’autres membres du Cabinet.

25 juin

À midi, le président Luis Arce, la ministre Prada et le ministre de la Défense, Edmundo Novillo, se réunissent. Ils ne ne sont pas d’accord avec les déclarations de Zúñiga. Ils décide de lui transmettre la position du Gouvernement bolivien et de le démettre de ses fonctions.

Par respect pour sa personne et son autorité militaire, ils le convoquent à la Grande Maison pour parler avec lui. L’officier vient en civil. Il reconnaît qu’il a commis des excès. Il déclare qu’il se met à la disposition de ce que décide le capitaine général des FF.AA. (Arce, en sa qualité de chef d’État). Il dit au revoir d’une manière amicale et cordiale. Il souligne qu’il sera toujours aux côtés du président et du Gouvernement.

26 juin

Alors que le ministre de la Défense prépare une proposition du haut commandement qui doit être présentée au président Arce, il reçoit un appel téléphonique qui l’alerte sur le fait que des membres de l’armée se mobilisent depuis Challapata (ville du département d’Oruro, à l’ouest).

Le matin, les hauts commandants militaires ordonnent le cantonnement des troupes.

Novillo communique avec le général Zúñiga et lui demande des explications sur le mouvement des troupes depuis Challapata. L’officier lui répond qu’il va le découvrir et le rappellera. Il ne le fait pas.

Novillo parle avec le commandant en chef, le général Marco Antonio Peñaloza Amelier (chef de l’état-major du commandement en chef des FF.AA.). L’officier lui répond qu’il n’a pas connaissance de ces mouvements.

Après d’autres enquêtes, Novillo confirme que la septième, la huitième et la neuvième division ont reçu un ordre de cantonnement dans la caserne. il vers le haut parle au président Arce et lui explique ce qui se passe.

Le général Peñoloza et lui-même tentent de parler à nouveau avec Zúñiga et avec les commandants de l’armée de l’air et de la marine, le général Marcelo Javier Zegarra Gutiérrez et le vice-amiral Juan Arnés Salvador, respectivement. Ils ne répondent même pas aux appels. Parallèlement, Arce essaie de parler avec Zúñiga et il ne lui répond pas.

Novillo et Peñaloza sont informés que des troupes de Viacha, une ville voisine, se déplacent vers La Paz. En sa présence, Peñaloza communique avec le commandant de ces troupes et lui ordonne de ne pas les déplacer. Il le prévient que ce qui se passe est quelque chose de vraiment inadmissible. Face à ce qu’il considère comme une faute grave, Novillo décide de précipiter la prise de possession de nouveaux commandements dans les trois forces. Il parle avec le président Arce.

15H00

La mobilisation illégale des unités militaires vers la Place Murillo, à La Paz, commence avec des effectifs armés et des chars. On y trouve les sièges, entre autres, du pouvoir exécutif, de l’Assemblée législative plurinationale, de la Chancellerie et de la Maison du peuple.

Dans les petits chars se tiennent les généraux Zúñiga, Arnés et Zegarra.

Le président Arce dénonce sur X le déplacement illégal d’unités de l’armée bolivienne et exhorte à respecter la démocratie.

Le ministre du Gouvernement, Eduardo del Castillo, se rend sur la Place Murillo et demande à Zúñiga qui a donné l’ordre de mobiliser les troupes. Castillo lui déclare de manière claire et catégorique : « Démobilise, Zúñiga, ça va être pire. Tu as le temps, Zúñiga, démobilise ». L’officier est également incité par le vice-ministre de l’intérieur, Jhony Aguilera, qui lui demande de faire avorter l’opération.

L’ancien président Evo Morales dénonce le fait que des militaires insurgés perpètrent un coup d’État.

Après avoir percuté avec une char la porte du palais du Gouvernement, Zúñiga entre dans le bâtiment. Menace en disant que toutes les forces sont mobilisées. Il exige un changement total de cabinet. Le président Arce l’affronte et lui demande de replier les chars et les militaires.

Dans un message au peuple bolivien, Arce, ses ministres et les représentants des organisations sociales appellent depuis la Grande Maison du Peuple à des mobilisations pour empêcher la tentative et défendre la démocratie. Une réponse rapide du peuple se produit.
Des milliers de citoyens se rendent sur la Place Murillo.

Des affrontements se produisent entre civils et militaires. Ceux-ci lancent des gaz lacrymogènes sur ceux-là. Environ neuf blessés sont signalés.

Novillo parle avec le général José Wilson Sánchez, commandant actuel de l’armée, le général Gerardo Zabala Álvarez (aujourd’hui à la tête de l’armée de l’air) et l’amiral Renán Guardia Ramírez (à la tête de la marine) pour qu’ils se présentent à la Grande Maison. Par un bref acte, Arce remplace les anciens commandants et les nouveaux prennent possession de leur charge.

Pendant ce temps, les présidents et les chanceliers de diverses nations condamnent la tentative de coup d’État et exigent que la démocratie soit respectée.

Les civils brisent le siège des militaires, qui les laissent passer sur la Place Murillo sans résister. Des dizaines de milliers de personnes s’y rassemblent et rejettent le coup d’Etat. Des slogans comme « La lutte n’est pas seule, merde » courent et les militaires sont mis en cause en les appelant « putschistes, putschistes ».

17H30

Zúñiga et les militaires se retirent de la Place Murillo. Arce et son vice-président, David Choquehuanca, sortent sur le balcon de la Grande Maison du Peuple et saluent le peuple mobilisé.

19H00

Zúñiga est arrêté au moment où il quitte le siège de l’état-major.

Lors d’une conférence de presse, Novillo affirme que le Gouvernement a pris le contrôle absolu des commandements et des FF.AA.

Source en espagnol :
https://www.telesurtv.net/cronologia-del-golpe-de-estado-en-bolivia/

URL de cet article :

http://bolivarinfos.over-blog.com/2024/06/bolivie-tentative-de-coup-d-etat.html

Traduction Françoise Lopez pour Amérique latine-Bolivar infos

   

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