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Dénoncer l’armée d’Israël : Témoignages de sadisme et d’atrocités commises par des soldats
jeudi 26 décembre 2024 par Quds News Network,
“J’avais l’impression d’être un nazi... on aurait dit que nous étions les nazis, et eux les juifs”.
Gaza - Un récent article publié dans Haaretz met en lumière le sadisme des soldats israéliens et l’impact de la rhétorique gouvernementale sur leur comportement. L’article, écrit par le professeur Yoel Elizur, un psychologue israélien ayant de l’expérience dans le domaine de la santé mentale militaire, explore comment les soldats israéliens, influencés par une culture toxique de haine et de vengeance, ont commis des crimes de guerre à Gaza bien avant le 7 octobre 2023.
Les soldats, qui ont participé à la répression de la première Intifada, éprouvent de la culpabilité, de la honte, souffrent de dépression et nourrissent des pensées suicidaires, selon M. Elizur. Les centres de réadaptation de l’armée leur apportent un soutien, mais nombre d’entre eux sont déclarés inaptes au service en raison des traumatismes subis.
Alors que la société israélienne considère l’armée israélienne comme une armée morale, Elizur affirme que les atrocités commises par les soldats ont été minimisées ou ignorées. Il met en avant les recherches menées par Nuphar Ishay-Krien pendant la première Intifada, qui ont permis d’identifier plusieurs groupes de soldats en fonction de leurs réactions face à la violence et à la brutalité. Certains soldats se sentaient valorisés par leur position de pouvoir et se considéraient comme intouchables à Gaza, les encourageant ainsi à faire preuve de sadisme.
Le récit d’un soldat fait froid dans le dos :
- “C’est comme une drogue [...] vous avez l’impression d’être la loi, de faire les règles. C’est comme si, à partir du moment où vous quittez l’endroit appelé Israël et entrez dans la bande de Gaza, vous étiez Dieu”.
Elizur présente des témoignages de soldats qui se sont livrés à un sadisme pur et simple, sans le moindre remords. L’un d’entre eux raconte avoir tiré quatre fois dans le dos d’un Palestinien désarmé, de sang-froid.
- “X a tiré quatre fois dans le dos d’un Arabe et s’en est sorti en invoquant la légitime défense. Quatre balles dans le dos à une distance de dix mètres... un meurtre de sang-froid. Nous faisions des choses comme ça tous les jours”.
Un autre soldat a raconté un cas horrible où un soldat a donné un coup de pied dans l’aine d’une femme, la privant ainsi du droit de procréer.
- “Je n’ai aucun problème avec les femmes. L’une d’elles m’a jeté une pantoufle, alors je lui ai donné un coup de pied ici (en montrant l’aine), et j’ai tout cassé. Elle ne peut pas avoir d’enfants aujourd’hui”.
- “Un Arabe marchait dans la rue, il avait environ 25 ans, il n’a pas jeté de pierre, rien. Bang, une balle dans l’estomac. On lui a tiré dans l’estomac, il était en train de mourir sur le trottoir, et nous sommes partis, indifférents”, a déclaré un autre soldat.
Selon Elizur, ces soldats considèrent la violence comme une marque de virilité et de puissance.
- “J’avais l’impression d’être un nazi... on aurait dit que nous étions les nazis, et eux les juifs”, a déclaré un soldat souffrant de traumatismes psychologiques.
- “Un nouveau commandant est arrivé. Nous sommes partis avec lui pour la première patrouille à six heures du matin. Il s’est arrêté. Il n’y avait pas âme qui vive dans les rues, juste un petit garçon de 4 ans qui jouait dans le sable de son jardin. Le commandant s’est soudain mis à courir, a attrapé le petit garçon et lui a cassé le bras au niveau du coude et la jambe. Il lui a marché sur le ventre trois fois et est reparti. Nous sommes tous restés là, bouche bée. Je l’ai regardé, choqué... J’ai demandé au commandant : ‘Pourquoi ?’ Il m’a répondu : ‘Ces enfants doivent être tués dès la naissance’. Et quand un commandant se comporte de la sorte, cela devient légitime”, a déclaré un soldat.
Elizur a également révélé que les soldats qui s’opposent à la cruauté et signalent les crimes à leurs supérieurs sont ostracisés. Ce phénomène est particulièrement évident dans l’actuel génocide de Gaza, où les soldats continuent de commettre des atrocités, notamment en tirant sur des civils et en maltraitant des détenus. Les rapports sur ces crimes, tels que ceux du centre de détention de Sde Teiman, soulignent la normalisation de la violence et de la déshumanisation au sein de l’armée.
La pression sociale à se conformer et à se livrer au sadisme et à la violence a fait des ravages chez de nombreux soldats. Une femme réserviste a décrit comment le fait d’assister aux sévices infligés aux détenus l’a rendue insensible, tandis qu’un autre soldat a fait observer la facilité déconcertante avec laquelle les soldats perdent toute humanité à l’égard de leurs victimes.
Alors que les preuves de crimes de guerre continuent de s’accumuler, notamment en tirant sur des civils munis de drapeaux blancs et en maltraitant des prisonniers, l’article d’Elizur est un rappel percutant des préjudices psychiques associés à la violence et de la nécessité pour les forces de défense israéliennes de rendre compte de leurs actes.
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